Publié dans Economie

Pollution des eaux à Andrakaraka - QMM rappelée à l'ordre par le ministère

Publié le mercredi, 23 septembre 2020

Descente inopinée. La ministre de l'Environnement et du Développement durable, Vahinala Baomiavotse Raharinirina, effectue actuellement une tournée dans la partie sud-est du pays. Cette tournée a surtout comme objectifs de constater de visu tous les problèmes rencontrés par le secteur de l'environnement dans cette partie de l'île et d'ouvrir la discussion avec les acteurs concernés pour dégager des solutions. En passant dans la Région d'Anôsy, la ministre a ainsi fait une mission de contrôle auprès de l'industrie minière QMM, exploitant l'ilménite à Taolagnaro. « Après l'obtention du permis environnemental auprès de l'Office national de l'environnement, l'industrie doit s'engager à respecter les normes sociales et environnementales qui y incombent. Par la suite, le ministère pourra contrôler si c'est vraiment le cas », a notifié la ministre de l'Environnement et du Développement durable.

 

Cette descente a ainsi permis aux autorités de voir la souffrance de la population d'Andrakaraka depuis la mise en place d'un déversoir dans cette zone, sachant que leurs moyens de subsistance se basent sur l'agriculture ainsi que la pêche maritime et en eau douce. « Les poissons se raréfient depuis, alors que ce sont nos principaux moyens de subsistance. L'eau est polluée. La forêt est détruite. Nos revenus sont ainsi presque inexistants », se plaint un père de famille. Selon les informations fournies, ces paysans gagnaient entre 60 000 à 100 000 ariary, mais aujourd'hui, ils peinent à trouver 1 000 ariary. Face à ces doléances de la population, la ministre s'est entretenue avec le directeur général de QMM afin de trouver une solution qui conviendra aux deux parties.

Face à ces plaintes de la population locale, les responsables au niveau de la QMM ont admis leur part de responsabilité face à la dégradation de l'environnement dans cette zone. De ce fait, la ministre a demandé à ce que cette situation soit vite inversée. « Tout comme Taolagnaro, les petites localités comme Andrakaraka doivent aussi pouvoir bénéficier des avantages et du développement apportés par l'exploitation d'ilménite. L'intérêt public doit ainsi être considéré face à la dégradation de l'environnement. Il faudra donc que QMM propose des alternatives pour fournir de l'eau potable aux communautés concernées par les eaux polluées », soutient-elle.

Cette industrie minière a déjà renforcé sa politique de reboisement pour pallier à la dégradation des zones forestières dans la Région. En tout cas, le ministère de tutelle veillera particulièrement à la concrétisation des remarques faites lors de cette descente. La ministre a même déclaré que les missions de contrôle de ce genre seront multipliées.          

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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