Cette descente a ainsi permis aux autorités de voir la souffrance de la population d'Andrakaraka depuis la mise en place d'un déversoir dans cette zone, sachant que leurs moyens de subsistance se basent sur l'agriculture ainsi que la pêche maritime et en eau douce. « Les poissons se raréfient depuis, alors que ce sont nos principaux moyens de subsistance. L'eau est polluée. La forêt est détruite. Nos revenus sont ainsi presque inexistants », se plaint un père de famille. Selon les informations fournies, ces paysans gagnaient entre 60 000 à 100 000 ariary, mais aujourd'hui, ils peinent à trouver 1 000 ariary. Face à ces doléances de la population, la ministre s'est entretenue avec le directeur général de QMM afin de trouver une solution qui conviendra aux deux parties.
Face à ces plaintes de la population locale, les responsables au niveau de la QMM ont admis leur part de responsabilité face à la dégradation de l'environnement dans cette zone. De ce fait, la ministre a demandé à ce que cette situation soit vite inversée. « Tout comme Taolagnaro, les petites localités comme Andrakaraka doivent aussi pouvoir bénéficier des avantages et du développement apportés par l'exploitation d'ilménite. L'intérêt public doit ainsi être considéré face à la dégradation de l'environnement. Il faudra donc que QMM propose des alternatives pour fournir de l'eau potable aux communautés concernées par les eaux polluées », soutient-elle.
Cette industrie minière a déjà renforcé sa politique de reboisement pour pallier à la dégradation des zones forestières dans la Région. En tout cas, le ministère de tutelle veillera particulièrement à la concrétisation des remarques faites lors de cette descente. La ministre a même déclaré que les missions de contrôle de ce genre seront multipliées.
Rova Randria