Publié dans Economie

Produits de première nécessité - La structure des prix fixée par le Gouvernement et le secteur privé

Publié le vendredi, 12 février 2021


Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a convoqué, hier, toutes les parties prenantes dans la commercialisation des produits de première nécessité (PPN) suite au Conseil des ministres. La concertation a duré toute la matinée dans la grande salle du ministère de l’Economie et du Plan, situé à Anosy. Un technicien du MICA a simulé la structure des prix et a préalablement défini dans sa présentation les marges bénéficiaires des opérateurs, notamment les importateurs, les grossistes, les détaillants, les collecteurs et les transporteurs. Le débat a abouti à la fixation des tarifs pour le riz importé, le sucre, l’huile et la farine. L’objectif consiste à faire baisser de 15 à 20 % le prix sur le marché. « Pour le riz importé à 25 % de brisures, le " kapoaka " sera vendu à 500 ariary - soit 1 750 ariary le kilo sur le marché. Quant à l’huile, l’huile de palme en vrac sera proposée à 5 000 ariary le litre. En ce qui concerne le sucre importé, qui est frappé par la hausse du prix sur le marché international, il devrait être vendu à 2 800 ariary le kilo, tandis que le prix du sucre local sera fixé à 2 600 ariary. A noter que la campagne du sucre local est déjà achevée. La prochaine production sera prévue en juin. On essaie donc de stabiliser le prix de ce produit jusqu’à la fin de l’année. Par ailleurs, la farine importée sera proposée à 2 400 ariary le kilo, celle produite localement sera vendue à 2 200 ariary », récapitule brièvement Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Lucien Ranarivelo a, pour sa part, annoncé la baisse de prix imminente du riz local à cause du lancement de la campagne de riz précoce.
Malgré l’initiative du Gouvernement, certains opérateurs sont réticents, notamment les importateurs. Leur bénéfice a nettement diminué et ne couvre pas les charges. « On importe le riz à 70 000 ariary le sac et on le revend à 80 000 ariary. Durant la présentation de la structure des prix, le Gouvernement a fixé la vente auprès des grossistes à 77 500 ariary. Or, cela ne couvre pas toutes nos dépenses. Les charges coûtent entre 6 000 et 7 000 ariary par sac, pour ne citer que le dédouanement et le transport. Il nous faut un allègement ou un soutien de la part de l’Etat pour que ce tarif soit en vigueur », avance Andriamihaja Fanomezantsoa Yves Georges, importateur. D’après les dernières informations reçues, le numéro un du MICA s’est entretenu avec les importateurs suite à cette réunion pour discuter à propos de l’application de cette nouvelle disposition.
La Rédaction

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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