Publié dans Economie

Fonds monétaire international 
- Un financement de 320 millions de dollars pour Madagascar

Publié le dimanche, 14 février 2021



Positive. La négociation avec le Fonds monétaire international (FMI) durant les trois dernières semaines a permis au Gouvernement malagasy d'obtenir un financement de l'ordre de 320 millions de dollars. Richard Randriamandrato, ministre de l'Economie et des Finances (MEF) et Henri Rabarijohn, gouverneur de la Banque centrale de Madagascar (BFM) l'ont annoncé samedi dernier à Antaninarenina. Ce fonds entre dans le cadre du nouveau programme Facilité élargie de crédit (FEC) qui s'étale sur une période de trois ans. « Ce qui est réjouissant, c'est d'avoir obtenu plus de financement par rapport à notre quota. Le dossier de Madagascar sera présenté devant le Conseil d'administration du FMI, situé à Washington, au mois prochain. Normalement, 40 % de ce fonds, c’est-à-dire 128 millions de dollars, seront débloqués en première tranche. Des chargés de mission évalueront les résultats du pays en juillet », a déclaré Richard Randriamandrato devant la presse.

Des réformes

D’une manière identique à la précédente FEC, la somme financera toutes les politiques budgétaires et monétaires en s'appuyant sur les priorités du Gouvernement, détaillées dans le Plan Emergence de Madagascar (PEM). Du côté de la BFM, l’institution financière surveille la balance de paiement et injecte des monnaies étrangères sur le marché interbancaire de devises au cas où l'ariary dégringole.

Le MEF, de son côté, se charge de la gestion des finances publiques. Plusieurs réformes figurent dans la perspective, pour ne citer que l'accroissement du taux de pression fiscale et du budget des ministères dans le secteur social. «  Durant les réunions virtuelles, le FMI a mis l'accent sur l'augmentation du budget des ministères sociaux comme celui de la Population,   le ministère de la Santé, celui de l'Education. Ainsi, le Gouvernement leur a consacré 1 729 milliards d'ariary dans la loi de Finances initiale (LFI) 2021. Une hausse de quelques points sur le pourcentage est prévue dans la loi de Finances rectificative (LFR). 600 000 personnes vont également bénéficier d'un transfert monétaire comme lors des "Tosika Fameno". Par ailleurs, une somme de 5 millions de dollars sera allouée au Fonds d'intervention pour le développement », poursuit le ministre de l’Economie et des Finances.

…mais pas pour Air Madagascar

Bien qu’elle soit en difficulté, la compagnie aérienne nationale Air Madagascar ne recevra pas de subvention dans ce financement. Son redressement dépend du business plan qui est actuellement en cours d'élaboration. La compagnie reprendra ses ailes avec son nouveau partenaire stratégique. Par contre, le Gouvernement donnera un coup de pouce à la compagnie d'eau et d'électricité JIRAMA. « Nous vivrons tous dans le noir si cette société est en difficulté. Une subvention est déjà réservée à cette entreprise mais le montant n'est pas encore défini. On ne versera pas l’argent en bloc mais en fonction de ses besoins », souligne Richard Randriamandrato.

Le maintien des prix à la pompe a également été évoqué à la fin de la conférence de presse. 
Selon les deux chefs d’institution, ce nouveau programme avec le FMI est crucial dans la mesure où cette institution financière donne le quitus en matière de santé économique de Madagascar. Cela permet ainsi de gagner la confiance des opérateurs économiques, investisseurs, organismes bilatéraux et multilatéraux. La porte s'ouvre désormais aux autres bailleurs de fonds comme la Banque africaine de développement, l'Union européenne et la Banque mondiale.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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