Elle a lancé, hier, la plateforme digitale Harenantsika.com. Ce site facilite la rencontre entre l’offre et la demande relative aux matières premières et produits « Vita malagasy » du secteur de l’artisanat. Antananarivo sera, dans un premier temps, la zone pilote. Le projet s’étendra sur le reste de Madagascar à l’avenir. « Effectivement, les ventes ont chuté à cause de la pandémie de coronavirus. On souhaite offrir une plateforme qui va assurer la visibilité des artisans. Ces derniers auront ainsi l’opportunité d’élargir leur marché tant au niveau national qu’international. Ce site permet aussi d’accéder aux matières premières vu que les acteurs dans la commercialisation de ces produits de base y seront aussi intégrés », explique un responsable auprès du MICA.
Professionnalisation
Outre le volet commercial, les partenaires visent l’amélioration des compétences dans le secteur artisanal. Le site favorise et développe la création. Ainsi, le designer ou le client pourra identifier les mains d’œuvre à disposition et les matières premières. Les ateliers et les artisans pourront aussi investir dans la formation de leurs employés. Des offres de formation et d’accompagnement sont prévus dans le projet de solidarité avec comme objectif 5 000 emplois supportés sur une période de 5 à 10 ans. « 482 929 individus exercent l’artisanat comme source de revenu principal, tandis que des millions de personnes le considèrent comme un emploi secondaire. Il est vraiment important de professionnaliser ce métier », soutient Kajaly Dunest Audace, directeur général de l’artisanat. Le MICA va ainsi appuyer et faciliter les procédures administratives pour les artisans.
Solange Heriniaina