Publié dans Economie

Secteur financier - Les demandes de crédit accessibles sur les réseaux sociaux

Publié le dimanche, 14 mars 2021

Proximité. Les agences de microfinance améliorent leur service pour faciliter l’accès de la population malagasy au service financier. Outre les applications sur téléphone et les demandes en ligne sur les sites web, certains d’entre eux exploitent désormais le réseau social Facebook. Force est de constater que seulement 20 % de la population possèdent un compte bancaire. Avec 2,8 millions d’utilisateurs au niveau national enregistrés en 2020, Facebook est devenu un outil pour favoriser l’inclusion financière.

C’est le cas de la Première agence de microfinance (PAMF). Elle utilise un « chatbot » sur Messenger pour recevoir les demandes de crédit et les demandes d’ouverture d’un compte « épargne » de leurs clients. « Nous avons capitalisé les opportunités offertes par l’ère du numérique. Ce "chatbot" est une innovation dans notre secteur d’activité. Les gens ne sont pas obligés de télécharger une application mais accèdent directement aux services par le biais de Facebook Messenger. Nous avons ainsi mobilisé l’intelligence artificielle à travers des réponses instantanées et adaptées aux besoins de chaque client. Pour le crédit, ce dernier choisit lui-même le montant à contracter et les modalités de remboursement. Les informations reçues seront par la suite traitées en 48 heures. Il faut tout de même finaliser les démarches sur papier auprès des agences », explique Santatra Andriamparany, directeur du service financier auprès de l’établissement, vendredi dernier à Antsahavola.

Selon toujours les responsables auprès de cette agence de microfinance, les demandes de crédits ont cru de 20 % suite à la pandémie de coronavirus. Les contractants sont dans la majorité des cas des petites et moyennes entreprises (PME). « Presque tous les secteurs ont été touchés par la crise sanitaire. Cependant, les PME ont le plus rencontré des problèmes de trésorerie. Il a  même fallu assouplir le montant et le délai de remboursement des clients en raison de cette crise. Lors du retour à la normale des activités, les PME avaient un besoin immédiat de liquidité pour leur reprise. Elles constituent la majorité de nos clients. Les ménages, de leur côté, s’orientent plutôt vers les prêts à la consommation. Une nette augmentation des demandes de crédit a été constatée depuis le début de l’année », rapporte Haja Andriamanana, manager auprès de la PAMF.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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