Publié dans Economie

Commerce et consommation - Les produits contrefaits continuent de prospérer

Publié le lundi, 14 juin 2021


« La qualité n’a rien à voir avec celle de chez nous. La fabrication ou la vente de produits de contrefaçon est sévèrement punie par la loi et de nombreuses actions pénales sont déjà en cours », déplore un opérateur local, connu et reconnu dans le domaine du textile et de l’habillement, après s’être rendu compte que ses produits ont été tout bonnement copiés à grande échelle depuis un certain temps et mis en vente sur les étals des marchands un peu partout dans le pays. En effet, la contrefaçon est un phénomène mondial qui se généralise et touchant particulièrement les produits textiles. Et bien sûr, Madagascar n'en est pas épargné. Que des « faux » sur le marché de Behoririka, et pourtant le business semble très bien marcher pour les vendeurs.
Les nouveautés arrivent en premier sur les lieux… des copies bien-sûr, mais l'essentiel pour les consommateurs est d'avoir le produit, qu'il soit vrai ou faux. Vêtements, chaussures… tous sont faux, alors qu'ils sont vendus légalement et librement. Et même les produits qui touchent directement la santé des consommateurs sont victimes de contrefaçon. La contrefaçon et le piratage touchent désormais presque tous les secteurs sur le marché local. La propriété intellectuelle est devenue la cible d’actes illicites. Ce qui présente une réelle menace pour l’innovation et la création qui sont pourtant une source de croissance et de développement pour chaque pays. « La contrefaçon est devenu un réel problème pour la société. Elle constitue une menace pour la viabilité des entreprises et entraîne des pertes considérables pour l’Etat », explique un technicien spécialisé dans la protection de la propriété intellectuelle.

Pouvoir d’achat

Effectivement, la loi qui régit la propriété intellectuelle est encore peu connue du public à Madagascar, et certains secteurs ne sont toujours pas concernés par ce cadre réglementaire. Par ailleurs, un bon nombre de Tananariviens ont avoué avoir déjà acheté des produits contrefaits malgré le fait que ceux-ci sont toujours de mauvaise qualité. Et malgré la piètre qualité de ces produits, la chemiserie, la lingerie et autres accessoires vestimentaires sont très prisés. En effet, la plupart des malagasy ne se soucient plus vraiment du vrai produit et celui contrefait en se justifiant sur la différence des prix, où ce dernier est largement moins cher. Le pouvoir d’achat est donc à prendre en compte à ce stade.
Sans parler du concept de « high copy » ou les faux authentiques. A ce jour, ce phénomène prend de l’ampleur, et les vulgaires copies chinoises souvent mal façonnées laissent la place à des créations quasi semblables aux authentiques. Il est de plus en plus difficile de faire la différence entre la copie et l’authentique. De véritables trompe-l’œil, les consommateurs peuvent facilement s’y perdre et certains choisissent d’acheter le produit. D’autre part, les commerçants ne se gênent pas pour vendre ce type de produits presque au même prix que les authentiques et révèlent à leurs clients qu’il s’agit effectivement de copies mais de qualité supérieure.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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