Publié dans Economie

Consommation - Les sachets en plastique pullulent toujours sur le marché

Publié le lundi, 05 juillet 2021

L’usage du sachet en plastique reste une habitude ancrée dans le quotidien des consommateurs malagasy. C’est difficile pour eux de ne pas le demander lors de leurs achats, que ce soit pour emballer des fruits et légumes ou encore des vêtements et des chaussures. « Je fais souvent des achats imprévus.

Les produits que j’achète ne rentrent toujours pas dans mon sac à main, donc je suis forcée d’acheter un sachet en plastique pour les transporter jusqu’à la maison. Au final, j’achète tout le temps ce type d’emballage que ma maison en est remplie », confie avec culpabilité Annie, une mère de famille habitant du côté d’Ambondrona. Et Annie n’est pas la seule à collectionner des sachets en plastique chez elle. Il ne faut donc pas s’étonner que ces produits pullulent toujours sur le marché.

Le décret 2014-1587 du 02 octobre 2017 interdisant la production, l’importation et la vente de sachets en plastique sur le territoire national n’a quasiment rien changé, au contraire. Les usagers sont loin de mesurer les impacts de l’usage de ce produit sur l’environnement, mais plus particulièrement sur la santé. « Ce produit ne peut être dissout. Si on le brûle, il provoque des fumées toxiques provoquant le cancer. Et si on le jette, il bouche les canaux d’évacuation. Nombreux sont les animaux qui ingèrent accidentellement du plastique comme les zébus et les porcs, ce qui pourrait entraîner leur mort. Les plastiques peuvent même atteindre les océans et les animaux marins les absorbent. Ils finissent d’une façon ou d’une autre dans nos assiettes par la consommation de fruits de mer ou de viande. Les experts évoquent qu’un quart des poissons contiennent déjà du plastique dans leur organisme. Et si cela continue, dans quelques années, le taux de plastique dans les océans surpassera celui des poissons », détaille un responsable au niveau du ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Malgré tout cela, aucune action concrète n’a été menée pour diminuer voire supprimer la vente des sachets en plastique sur le marché, en dehors des séances de sensibilisation à l’occasion de la Journée mondiale sans plastique, célébrée annuellement le 3 juillet. Pourtant, il est plus qu’important d’apporter une solution durable sur ce sujet. Les autorités devraient collaborer de près avec les opérateurs et proposer des alternatives à ces produits comme elles l’ont déjà fait avec la transition énergétique, encourageant l’usage du gaz domestique au lieu du charbon de bois, pour obtenir des résultats concrets. Il serait notamment facile de réduire l’utilisation de sacs en plastique par la promotion du recours aux sacs biodégradables. 

Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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