Publié dans Economie

Campagne de la vanille - Bras de fer entre producteurs et collecteurs dans la SAVA

Publié le mardi, 06 juillet 2021



Consensus difficile. La campagne qui a débuté avant-hier dans la Région de SAVA s’est traduite, comme à son habitude chaque année, en une confrontation entre les producteurs de cette Région et les collecteurs venus acheter de la vanille verte. Ces derniers proposent un prix d’achat au kilo oscillant les 40 000ariary tandis que les producteurs de la SAVA comptent s’en tenir aux prix dicter par les autorités qui est de 75 000ariary le kilo de la vanille verte. « Les collecteurs nous proposent des prix dérisoires qui sont beaucoup trop loin de ce qui a été annoncé par les autorités, il y a quelques mois à l’ouverture de la campagne. C’est presque la moitié du prix fixé et bien loin de ce qui pourrait être une option raisonnable à l’égard des petits producteurs », s’insurge Lydia Rasoalalaina productrice et membre d’une petite coopérative de producteurs dans la Région d’Ambanja et collaborant avec l’ONG Sahanala. Au pire, certains d’entre ces petits producteurs se résignent à vendre à perte pour espérer récupérer un minimum d’argent selon eux et cela malgré le fait qu’il a été annoncé une application stricte du prix de référence qui sera particulièrement surveillée pour rassurer les acheteurs internationaux. En effet, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Cela, en dépit d’une part de marché mondial estimée à 70%. La tension est ainsi plus que palpable entre les producteurs et les collecteurs qui essayent tant bien que mal de camper sur leur position. Chacun d’eux ne semble décidé à concéder un seul ariary au profit de l’autre partie. « Les négociations sont rudes. Aucune entente n’a été trouvée jusqu’à présent », craint notre productrice. Selon ces producteurs, la vanille verte se négociait au-delà de 100 000ariary le kilo. Une des raisons pour laquelle ces derniers affichent leur intention de ne plus aller en deçà du prix de vente fixé par les autorités. Le même scénario s’est déjà produit récemment lors de l’ouverture de la campagne d’Ambanja où les négociations s’effectuaient à un prix ne correspondant pas aux préconisations du Conseil national de la vanille (CNV). Cette entité vise à une meilleure organisation de la filière, un meilleur dialogue et une meilleure synergie des forces de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur. Et pour y arriver, le CNV se charge de déterminer les prix de référence de la vanille lors des campagnes afin qu’aucun maillon de la chaîne de valeur, partant des petits producteurs jusqu’aux exportateurs en passant par les collecteurs, ne soit lésé. Pour rappel, le CNV est composé d’un conseil stratégique qui est un organe consultatif, un comité technique national composé de plusieurs commissions pour le suivi technique de la traçabilité, puis la qualité en recherche et développement, en marché international.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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