Publié dans Economie

Microfinance - Les micro-entrepreneurs peu enclins à l’alternative d’emprunt

Publié le dimanche, 01 août 2021


Crainte de l’instabilité. La volatilité des petites activités génératrices de revenu en cette période de pandémie représente la principale raison qui pousse les micro-entrepreneurs à hésiter à l’alternative d’emprunt pour démarrer ou développer un petit commerce. « Durant la période de confinement total de quelques mois sur la majeure partie du territoire national, on a enregistré une baisse considérable d’entrepreneurs ruraux à contracter un emprunt. Les gens ne sont pas certains de pouvoir rembourser le prêt dans le délai prévu. Pour diverses raisons, beaucoup se sont résigné à l’abandon de leurs activités en attente des jours meilleurs. Jusqu’à présent, les chiffres ont du mal à redécoller malgré la reprise des activités économiques après le déconfinement », raconte un agent de recouvrement travaillant dans une agence de microfinance située dans le sud de la Région d’Analamanga, sur la RN7. Ce dernier, par ce récit, avance que la crainte des micro-entrepreneurs repose surtout sur l’incertitude de pouvoir rembourser leur prêt. D’ailleurs, à l’époque, les activités étaient toutes mises en veilleuse avec le confinement. « Nous avons contracté un prêt un peu avant la deuxième vague de confinement. La fermeture des frontières régionales a stoppé net notre projet et a anéanti totalement notre activité. On avait de l’argent en main mais on n’a pas pu investir comme on l’aurait voulu. On a préféré reporter les échéances de remboursement jusqu’à présent ».

Surendettement
L’accès au crédit et au micro-crédit agricole reste un problème dans nombreux pays du Sud, notamment pour les petites exploitations les plus vulnérables. A Madagascar, la faiblesse des infrastructures rurales et le niveau important de la pauvreté compliquent d’autant plus le développement agricole du pays. Les débats actuels sur l’efficacité du micro-crédit dans la lutte contre la pauvreté mettent en avant la question des indicateurs de performance à utiliser. Aujourd’hui, la microfinance concerne environ 19 % des foyers. Cependant, il lui faut couvrir une plus grande proportion de la population, car le secteur bancaire classique ne touche que 4 % des foyers. Ensuite, les Institutions de petite taille doivent se professionnaliser davantage et s’approprier par exemple des systèmes de gestion informatisés. Ces derniers permettraient notamment de se connecter avec la plateforme de « centrale de risques », créée pour lutter contre le surendettement. Mais la professionnalisation est aussi vitale, explique notre agent de recouvrement.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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