Publié dans Economie

Consommation - Le gaz se vulgarise, le charbon devient un luxe

Publié le mardi, 03 août 2021


Devenu presque prohibitif, le prix du charbon de bois a doublé en quelques mois. Passant de 15 000 ariary le sac de 50 kilos à presque 30 000 ariary sur les étals de la Capitale. « Nous consommons environ 2 000 ariary en charbon de bois pour la totalité des cuissons au quotidien. Ce qui nous fait environ 60 000ariary à compter sur le budget mensuel. Cela équivaut déjà aux frais de scolarité d’un seul de nos enfants » déplore une mère de famille, habitant dans le District d’Atsimondrano. En même temps, la déforestation continue de faire des ravages. Selon les statistiques, entre 200 000 et 300 000 ha de forêts disparaissent chaque année à Madagascar. Selon un technicien environnemental, l’utilisation du charbon de bois figure parmi les facteurs qui détruisent l’environnement à Madagascar dans la mesure où ce genre de source d’énergie est lié aux besoins des villes qui ont, actuellement, une croissance vertigineuse de leur population. En effet, la technique de production du charbon de bois consiste en une carbonisation lente des bois alignés et mis en tas, la meule étant complètement recouverte de paille et de terre. Elle exige donc l’abattage d’arbres, ce qui entraîne une disparition de la couverture ligneuse. En plus d’être contreproductif en termes de conservation, le charbon de bois est devenu de plus en plus inaccessible pour ces principaux usagers, à savoir les familles à revenus modestes qui ont du mal à couvrir des dépenses en termes d’énergie autre que cette denrée.  Autant de raisons qui emmènent en tout cas à conclure que le pays a intérêt à trouver rapidement des solutions durables contre cette déforestation.
Consommation responsable
D’un autre côté, la baisse progressive du prix du gaz butane se fait remarquer par les consommateurs. D’ailleurs, selon les observations, c’est le seul produit de nécessité qui connait une baisse de prix en ces temps de crise après l’initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) de vulgariser le gaz butane pour diminuer la dégradation forestière. Pour ce faire, cette institution a établi dernièrement une convention avec le Comité malgache de butane (CMB) comprenant quatre sociétés gazières ainsi que le ministère de l’Economie et des Finances (MEF). « A l’évidence, le prix du gaz est moins cher que le prix du charbon, d’autant plus que la pollution est largement réduite si les ménages optent pour le gaz, souligne le MEDD. Une comparaison de la consommation de gaz butane et de bois énergie par ménage de 3 à 5 personnes a été réalisée. La consommation mensuelle en gaz butane est de 9kg pour le coût de 57 000 Ar contre une consommation de 1,5 sac (50kg) de charbon de bois coûtant 40 000 Ar, soit une différence de 17 000 Ar », avancent les responsables au sein du MEDD. En ce sens, un premier pas a été fait afin de diminuer de 20% à 5% la TVA sur le gaz butane dans la loi des Finances initiale 2021. Sachant que 97% des ménages malagasy utilisent du bois pour la cuisson induisant un rythme de consommation de 18 millions de m3 de bois par an.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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