Publié dans Economie

Sauvetage d’Air Madagascar - L’argent n’est pas la solution miracle

Publié le jeudi, 05 août 2021


A quelques jours de la prochaine Assemblée générale mixte des actionnaires d’Air Madagascar, les avis et les solutions pour remettre à flots la compagnie aérienne nationale malagasy fusent de partout. Certaines personnes au sein de la compagnie, de peur de perdre leurs avantages personnels, font même des pieds et des mains pour qu’un nouveau fonds soit mis à la disposition d’Air Madagascar afin d’assurer son sauvetage. Pourtant, l’argent ne sera pas la solution miracle qui permettra à la compagnie de sortir la tête hors de l’eau. En effet, au cours des vingt dernières années, l’Etat, les actionnaires ainsi que les partenaires de la compagnie n’ont cessé d’injecter des fonds dans sa trésorerie. Mais jusque-là, ces fonds n’ont pas permis d’améliorer grand-chose. Ils n’ont pas été utilisés à bon escient. Il ne faut donc pas s’étonner que la compagnie soit dans cette situation aujourd’hui. Pourtant, on demande encore aujourd’hui à certaines sociétés étatiques de continuer à contribuer pour sauver la compagnie nationale. « A quoi cela servirait de mettre de l’eau dans un vase plein de trous ? Que d’efforts inutiles ! C’est la même chose pour Air Madagascar : les partenaires continuent d’investir de l’argent mais en vain, sans résultats palpables. Suivant cette image, il faudrait donc boucher tous les trous avant d’y mettre de l’argent et de présenter un nouveau business plan digne de ce nom, en y associant tous les contributeurs », soutiennent les experts en la matière. 
Les difficultés d’Air Madagascar se sont accumulées non pas en cinq ou six ans mais bien au-delà. Et cette crise sanitaire à l’échelle mondiale n’a fait qu’enfoncer de plus en plus la compagnie. « Les soucis ont commencé avec l’acquisition du Boieng 747 dénommé " Tolom-piavotana ". A l’époque, ce type d’avion n'était que dans sa phase d'essai. C'est seulement après que tout le monde s'est rendu compte que sa consommation en carburant était son principal handicap par rapport à ses équivalents. Sauf que des personnes mal intentionnées ou plutôt qui avaient des intérêts particuliers dans l'achat de ce type d'avion ont induit en erreur les dirigeants de la 2ème République. Et ces mêmes personnes tentent encore de proposer des solutions inadéquates, toujours afin de préserver leur intérêt personnel », détaille un responsable.
Dans ce sens, il ne s’agit pas seulement de trouver les financements nécessaires pour redresser Air Madagascar mais surtout d’élaborer la stratégie la plus adéquate. Cependant, cette stratégie se fait encore attendre jusqu’à maintenant. La question de la continuation de l’exploitation figure parmi les ordres du jour de l’AG des actionnaires pour la troisième fois, voire la quatrième. Mais aucune décision définitive n’a été annoncée depuis. En espérant que cette fois-ci, ce sera la bonne, surtout que les jours d’Air Madagascar sont comptés. Mais avant de trancher sur le sujet, les acteurs doivent réfléchir à tête reposée sur des points bien précis.
La Rédaction

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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