Publié dans Economie

Entrepreneuriat féminin - L’accès au financement à promouvoir

Publié le mercredi, 22 septembre 2021


Dans le monde, l’accès des femmes au financement est disproportionnellement faible. Face à ce contexte, le Groupement des femmes entrepreneures de Madagascar (GFEM), en collaboration avec la Chambre de commerce et des industries d’Antananarivo (CCIA) et la Fédération des associations nationales des femmes entrepreneures du COMESA (COMFWB), entame un projet de promotion de l’accès au financement et aux accompagnements pour les femmes entrepreneures. Projet qui vient de se concrétiser grâce à l’organisation d’une journée portes ouvertes à Antanimena, hier dans les locaux de la CCIA, pour ces femmes entrepreneures à l’occasion de laquelle, elles ont pu profiter d’une plateforme d’échange et renforcer leurs relations avec institutions financières et les institutions d’accompagnement. « En Afrique, leur situation est beaucoup plus alarmante et cela débute par l’accès inégal à un compte bancaire. En Afrique subsaharienne, seulement 37% des femmes ont un compte bancaire contre 48% des hommes. Un écart qui ne fait que s’accentuer depuis plusieurs années. Les femmes disposent très souvent d’un capital réduit pour démarrer leurs activités et sont moins susceptibles de bénéficier de capitaux d’investissement privés ou de capital-risque. Raison pour laquelle nous avons décidé de mener notre combat sur ce front », souligne Fanja Razakaboana, présidente du GFEM et vice-présidente de la CCIA. Des institutions financières et d’accompagnement de projet comme le programme Fihariana, Solidis garantie, Nexta, la Société générale, BNI Madagascar ou encore Accès banque ont répondu présent à l’évènement de manière à faciliter l’accès des femmes entrepreneures à un certain niveau de financement de projet. En effet, les banques demandent des garanties que les femmes ne peuvent souvent pas fournir. Ce sont généralement les hommes qui sont propriétaires de biens à valeur importante comme les titres fonciers pouvant servir de garantie. Il faut aussi noter que selon les participantes à l’évènement, 45% des femmes des pays à faible revenu ne possèdent pas de pièce d’identité officielle, contre 30% des hommes. Par ailleurs, les femmes ont ordinairement une aversion au risque, une faible culture financière ainsi qu’une peur de l’échec qui les empêchent très souvent de demander des prêts. Elles font également face au manque de soutien familial mais aussi à celui de formation pour le développement de compétences nécessaires à la gestion effective d’une entreprise. Les contraintes personnelles comme les projets familiaux, projets professionnels du conjoint, responsabilités familiales, la faible intégration des femmes aux réseaux d’affaires ainsi que le manque de produits financiers adaptés à leurs besoins constituent d’autres obstacles. « Nous comptons élargir le programme au niveau national pour tenter d’endiguer ces obstacles », conclut la présidente du GFEM.
 
Hary Rakoto

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Editorial

  • Pour un changement !
    Changeons de paradigme. Pour une nouvelle manière de voir les choses, allons-y vers un nouveau mode de pensée, de conception et d’action. Des compatriotes râlent à la longueur de la journée pour dénoncer ceci et cela. De la misère à l’insécurité. De délestage à la coupure d’eau aux braquages aveugles en passant au mauvais état des routes, etc. De la corruption généralisée à l’inefficacité des Forces de l’ordre en passant par l’incompétence, dit-on, des dirigeants à relever les défis, etc. Une situation réelle. De vrais problèmes. Mais, un sage observateur et aguerri fait la remarque suivante à l’adresse de tout râleur face à sa litanie : « si les grognes, souvent très méchantes, entendues çà et là, ont fait avancer les choses, Madagasikara serait déjà, depuis belle lurette, parmi les pays émergents sinon plus. Et il en rajoute, tais-toi et travaille, travaille beaucoup et beau. Et tu verras que le…

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