Publié dans Economie

Gestion de la JIRAMA en 2018 - 634 000 dollars de matériels volés

Publié le mardi, 30 novembre 2021

A rendre vendredi. Cette somme représente le montant que la compagnie nationale devra obligatoirement rendre à la Banque mondiale d’ici la fin de semaine, d’après une lettre écrite par Idah Paraway-Riddihough, Directrice pays pour Madagascar de la Banque mondiale. Lettre par laquelle le bailleur demande au Gouvernement malagasy d’apporter des éclaircissements sur les 1,752 millions de dollars de dépenses effectuées par la JIRAMA en violation des procédures de gestion convenues entre l’Agence internationale pour le développement et Madagascar.

Selon Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des Finances, ces quelque six cent mille dollars, sur un million et demi réclamé par la Banque mondiale pour remboursement, sont les dépenses inéligibles sur lesquelles la JIRAMA n’a pu fournir de justification crédible. Le reste de la somme à rembourser pourra encore alors attendre et est susceptible de ne pas être remboursable, si la compagnie nationale arrive à trouver des documents de substitution pour justifier les parties de la dépense. « En tout, 105 millions de dollars ont été octroyés en deux tranches par la Banque mondiale à la JIRAMA pour le Projet d'amélioration de la gestion des opérations du secteur de l'électricité (PAGOSE). La deuxième tranche ayant été accordée en 2018. Il est à préciser que tous les financements de ce type doivent être sujets à des audits, selon une règlementation normale. Les remboursements après audits sont ainsi des procédures normales autant que les dépenses inéligibles », explique la ministre de l’Economie et des Finances. Par ailleurs, un premier audit a déjà été effectué sur ce projet. Audit dont le résultat a affiché près de 25 millions de dollars de dépenses inéligibles. Résultat réfuté par la Banque mondiale qui a demandé un contre audit donnant finalement la somme d’un million et demi de dollars de dépenses inéligibles dont les 634 000 dollars définitifs et le reste qui est encore à justifier par la JIRAMA à travers les documents de substitution. « Selon le rapport d’audit, ces 634 000 dollars correspondent à un défaut d’inventaire physique concernant des matériels de branchement électrique tels que des compteurs, des disjoncteurs et autres. La JIRAMA a expliqué ce défaut d’inventaire physique par des actes de vol. Excuse que la Banque mondiale a évidemment réfutée. Raison pour laquelle la JIRAMA s’est alors engagée à procéder au remboursement d’ici vendredi », rajoute Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. A rappeler que l’audit portait sur l’année de l’exercice 2018-2019 où les dirigeants ont alors pu faillir à la gestion du projet. Autrement dit, la JIRAMA a réalisé durant ces deux exercices des dépenses qui ne sont pas autorisées selon les termes du projet PAGOSE. 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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