Selon Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des Finances, ces quelque six cent mille dollars, sur un million et demi réclamé par la Banque mondiale pour remboursement, sont les dépenses inéligibles sur lesquelles la JIRAMA n’a pu fournir de justification crédible. Le reste de la somme à rembourser pourra encore alors attendre et est susceptible de ne pas être remboursable, si la compagnie nationale arrive à trouver des documents de substitution pour justifier les parties de la dépense. « En tout, 105 millions de dollars ont été octroyés en deux tranches par la Banque mondiale à la JIRAMA pour le Projet d'amélioration de la gestion des opérations du secteur de l'électricité (PAGOSE). La deuxième tranche ayant été accordée en 2018. Il est à préciser que tous les financements de ce type doivent être sujets à des audits, selon une règlementation normale. Les remboursements après audits sont ainsi des procédures normales autant que les dépenses inéligibles », explique la ministre de l’Economie et des Finances. Par ailleurs, un premier audit a déjà été effectué sur ce projet. Audit dont le résultat a affiché près de 25 millions de dollars de dépenses inéligibles. Résultat réfuté par la Banque mondiale qui a demandé un contre audit donnant finalement la somme d’un million et demi de dollars de dépenses inéligibles dont les 634 000 dollars définitifs et le reste qui est encore à justifier par la JIRAMA à travers les documents de substitution. « Selon le rapport d’audit, ces 634 000 dollars correspondent à un défaut d’inventaire physique concernant des matériels de branchement électrique tels que des compteurs, des disjoncteurs et autres. La JIRAMA a expliqué ce défaut d’inventaire physique par des actes de vol. Excuse que la Banque mondiale a évidemment réfutée. Raison pour laquelle la JIRAMA s’est alors engagée à procéder au remboursement d’ici vendredi », rajoute Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. A rappeler que l’audit portait sur l’année de l’exercice 2018-2019 où les dirigeants ont alors pu faillir à la gestion du projet. Autrement dit, la JIRAMA a réalisé durant ces deux exercices des dépenses qui ne sont pas autorisées selon les termes du projet PAGOSE.
Hary Rakoto