Publié dans Economie

Ciment « mora » - Peu de transparence sur le mode de distribution

Publié le mercredi, 01 décembre 2021


Disponible à Farafangana depuis hier. C’est ce que la société State Procurement of Madagascar annonce sur sa page officielle en ce qui concerne la distribution du ciment Lucky que cette société a importé, il y a quelque temps, en masse pour tenter de réguler le marché local de ce produit de grande consommation. Après quelques jours de leur arrivée, les ciments « mora » Lucky inondent le marché, la société State Procurement of Madagascar a mentionné les quartiers de la Capitale où le ciment devrait être disponible. Notamment à Andravoahangy, aux 67Ha, à Anjomakely, à Ivato, à Ivandry, à Ambatolampy, à Talatamaty, à Mahitsy et à Ambohitrimanjaka. Cependant, aucune liste des distributeurs agréés n’est disponible et encore moins la quantité maximale accordée à chaque consommateur, au risque que les spéculateurs puissent profiter de ce prix abordable pour rafler le maximum de stock. Le manque de suivi sur la consommation et la distribution de ce ciment importé constituent ainsi une porte grande ouverte aux phénomènes de spéculation malgré le fait que l’objectif principal de la SPM est de réguler les prix sur le marché local en cas de hausse pour ce qui est des produits de première nécessité. « L’idéal serait que les responsables publient une liste des distributeurs avec qui ils sont en collaboration à l’image des grossistes de riz sur la distribution du « Vary mora » sur le territoire national tout en informant les consommateurs sur les quantités qu’ils peuvent se procurer. De cette manière les spéculateurs auront peu de marge de manœuvre », explique un habitant d’Ampefiloha qui a pu se procurer le ciment « mora » au même prix annoncé par les autorités même si son quartier n’est pas inclus dans la liste des localités où le ciment « mora » est censé être distribué. Selon le ministère en charge du Commerce, au départ de Toamasina, le sac de ciment de la marque Lucky importé par l’Etat coûte 23.000 ariary. Le prix du sac de ciment ne doit pas dépasser 29.000 ariary à Antananarivo s'il peut coûter un peu plus, autour de 30.000 ariary le sac, dans les localités où les frais de transport sont plus élevés. Tant que le stock est encore disponible sur ces points de vente encore méconnus de la majorité des consommateurs, les spéculateurs ne pourront faire autrement que de vendre aux mêmes prix. Cependant, lorsque les mesures d’urgence en matière d’importation cesseront, les malfaiteurs auront alors le champ libre pour vendre au prix qui leur conviendra. Et ce, même si les actions de contrôle du ministère doivent être renforcées pour éviter les spéculations, plus particulièrement après cette fixation du prix du ciment dans les régions éloignées de la Capitale et de Toamasina. D’ailleurs, les opérateurs qui seraient tentés de profiter de la situation pour spéculer ont déjà été avertis car dans la même foulée, les contrôleurs et commissaires du commerce du MICC veillent au grain depuis plusieurs mois en sillonnant toutes les régions, en procédant à des vérifications et des investigations.
Hary Rakoto

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff