Publié dans Economie

Conjonctures économiques - La BFM craint une hausse du prix de l’énergie

Publié le mardi, 01 février 2022



Dans le cadre de la revue trimestrielle de la politique monétaire, le comité monétaire de la BFM (Banky Foiben’i Madagasikara) tente de maintenir ses efforts pour stabiliser le secteur. « La BFM suit avec la plus grande attention l’évolution des prix. Ces derniers sont notamment soumis aux incertitudes liées à la pandémie, aux conditions climatiques changeantes, à la variation du prix des produits pétroliers à l’échelle internationale, à l’évolution de l’inflation chez nos partenaires commerciaux, et à la fluidité des réseaux logistiques internationaux. Parallèlement, la BFM accompagne activement la poursuite de la reprise économique en mettant à disposition du système bancaire les liquidités nécessaires aux besoins des différents agents économiques », expliquent les membres du comité monétaire. Par ailleurs, à l’échelle mondiale, les incertitudes et les risques des impacts de la pandémie, du changement climatique et des tensions géopolitiques vont peser sur les activités et les prix pour l’année 2022. A Madagascar, si le prix de l’énergie est maîtrisé, les prévisions tablent sur une inflation inférieure à 6,5 % en 2022. Actuellement, le prix spot du « Brent » atteint les 86,0 dollars US par baril sur le marché international, soit une hausse de l’ordre de 68,0 % par rapport à son niveau de décembre 2020. Si ce niveau de prix perdure, il est fort probable que les prix intérieurs de l’énergie subissent une hausse conséquente. Des répercussions sur les prix des autres produits (inflation par le coût) seraient ainsi à craindre. A rappeler que Madagascar a gardé le même prix à la pompe depuis maintenant près de trois ans. Plus exactement depuis le 19 juin 2019. Un fait historique qui a eu lieu d’être, après une « entente » avec les pétroliers, l’Etat annonce des prix réduits de 100 ariary par litre pour le supercarburant, 150 ariary pour le gasoil et 500 ariary pour le pétrole, par rapport aux prix fixés depuis décembre 2018. Les prix réels du carburant, prenant en compte toutes les charges logistiques et coûts d’approvisionnement ont toujours été estimés comme « trop élevés» pour les consommateurs malagasy. L’Etat gère ainsi les prix suivant une structure de référence fixée par voie règlementaire, avec le pouvoir d’achat des Malagasy en filigrane alors qu’en Europe, le litre de carburant s’achète à presque deux euros avec la vérité des prix présentement. Soit deux fois et demie plus coûteux que dans la Grande île.

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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