Publié dans Economie

Hydrocarbure - La consommation de gaz et de pétrole en hausse

Publié le mercredi, 23 février 2022



Alternative. En janvier 2022, la consommation des produits pétroliers s’élève à 98 914m3, en hausse de +15,8% par rapport à 2021, et de +11,1% par rapport à 2020. C’est le constat exposé par l’Office malagasy des hydrocarbures dans le bilan flash sur le marché pétrolier que cette institution vient de publier concernant la consommation de ces denrées périssables pour le premier mois de cette année. Selon ce rapport, la consommation du gaz affiche une nette évolution de + 72% en janvier 2022 comparée à la même période pour l’année dernière. Même cas pour le pétrole lampant qui affiche une hausse de + 13%. En effet, en cette période d’intempéries, il est fort possible que l’utilisation du gaz se vulgarise avec le pétrole lampant au détriment du charbon de bois qui devient un luxe en temps de pluie avec son aspect qui est loin d’être pratique. Par ailleurs, devenu presque prohibitif, le prix du charbon de bois a doublé en quelques mois. Passant de 15 000 ariary le sac de 50 kg à presque 30 000 ariary sur les étals de la Capitale. En même temps, la déforestation continue de faire des ravages. Selon un technicien environnemental, l’utilisation du charbon de bois figure parmi les facteurs qui détruisent l’environnement à Madagascar dans la mesure où ce genre de source d’énergie est lié aux besoins des villes qui ont, actuellement, une croissance vertigineuse de leur population. D’après les chiffres, entre 200 000 et 300 000 ha de forêts disparaissent chaque année à Madagascar. En plus d’être contreproductif en termes de conservation, le charbon de bois est devenu de plus en plus inaccessible pour ses principaux usagers, à savoir les familles aux revenus modestes qui ont du mal à couvrir des dépenses en termes d’énergie autre que cette denrée.  Autant de raisons qui amènent en tout cas à conclure que le pays a intérêt à trouver rapidement des solutions durables contre cette déforestation. D’un autre côté, l’initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) de vulgariser le gaz butane pour diminuer la dégradation forestière aura porté ses fruits dans certains cas. Pour rappel, cette institution a établi dernièrement une convention avec le Comité malgache de butane (CMB) comprenant quatre sociétés gazières ainsi que le ministère de l’Economie et des Finances (MEF). En ce sens, un premier pas a été fait afin de diminuer de 20% à 5% la TVA sur le gaz butane dans la loi de finances initiale 2021. Sachant que 97% des ménages malagasy utilisent du bois pour la cuisson induisant un rythme de consommation de 18 millions de m3 de bois par an.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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