Publié dans Economie

Administration - 591 fonctionnaires passent en conseil de discipline

Publié le dimanche, 27 février 2022



Ils étaient un peu plus de 7 000 fonctionnaires à être en situation irrégulière, selon le logiciel Augure 2 ou Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l’Etat. C’est la déclaration commune effectuée par le ministre de la Fonction publique et celui de l’Economie et des Finances à l’occasion du lancement officiel du déploiement de nouveaux modules du logiciel qui s’est déroulé en fin de semaine dernière au Novotel Alarobia. Ainsi sur ces quelques milliers de fonctionnaires en situation irrégulière, les directeurs des ressources humaines de chaque ministère ont effectué des procédures de contre vérification. Après cette étape, il restait alors près de 600 fonctionnaires qui n’ont pu fournir les preuves adéquates de leurs présences sur le logiciel qui pourraient alors justifier le paiement de leurs salaires. Suite à cela, 330 fonctionnaires sur ces 591 se sont vu suspendre le paiement de leurs salaires de façon définitive tandis que 136 autres ont recouvert un statut régulier au sein de l’administration publique et 129 autres attendent encore une délibération après le conseil de discipline en question en plus de 1 219 autres fonctionnaires qui n’ont pas été reconnus par le logiciel de gestion. Ainsi, ces individus ont perçu des salaires, sans avoir travaillé, ou ne sont pas recensés parmi les agents de l’Etat, mais ont continué à toucher des soldes. En plus de la coupure de leurs salaires, ces individus risquent la révocation et la suppression du droit aux pensions. « C’est la sanction maximale », selon un responsable au sein du ministère de la Fonction publique. Pour rappel, En décembre 2017, l’Etat a lancé une opération d’assainissement des fonctionnaires fantômes à partir du logiciel Augure. Ce logiciel a connu des obstacles techniques. Des centaines d’agents de l’Etat en situation régulière, voire, des hauts responsables, comme des directeurs généraux, ont vu leurs soldes suspendus, en même temps que ceux qui ont été en situation irrégulière. Leur situation a été régularisée, après présentation de plusieurs dossiers, dont une lettre de leur chef hiérarchique, attestant qu’ils sont en service au sein de tel ou de tel département. Il y a une amélioration de cette application. Par ailleurs, l’assainissement sera bientôt achevé dans la mesure où presque la totalité des fonctionnaires de tous les ministères et institutions sont déjà intégrés dans l’Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l’Etat. Ainsi l’intégration des effectifs dans ce logiciel s’étendra aussi dans les autres Régions. A titre d’information, le Gouvernement attribue au total 28,6 % du budget de l’Etat pour le paiement des salaires des fonctionnaires. Les 215 689 fonctionnaires représentent un budget total de 2 432,21 milliards d’ariary. 2 407,20 milliards d’ariary sont consacrés aux fonctionnaires et 25,01 milliards d’ariary sont destinés aux Employés de courte durée (ECD). Ainsi, les fonctionnaires fantômes coûtent trop d’argent dans le budget de l’Etat puisqu’ils perçoivent leur salaire sans pour autant travailler.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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