Afin de limiter durablement la hausse des prix, certains dirigeants d'entreprise suggèrent une baisse de la fiscalité plutôt qu'une aide financière, et ce, aussi bien pour les différentes énergies que pour le carburant. Malheureusement, cela complique le rebond des petites entreprises à un moment déjà difficile. Certaines tentent de s'adapter et d'autres sont contraintes d'arrêter leur production. A la tête d'une petite mine, Andry a vu son budget
« carburant » augmenter de 40 %. Malgré des solutions pour compenser les pertes, il ne cache pas son inquiétude pour le futur de sa PME. « On entre dans la zone rouge, c'est catastrophique ! » se désole notre exploitant minier. Ce gérant reste démuni face à la hausse de prix du carburant. Il a vu son budget « gazole » augmenter de plus de 40 % alors qu'il utilise quotidiennement près de 120 litres de carburant qu'il achète déjà presque deux fois le double du prix à la pompe, en raison de l'éloignement de son exploitation. Comme notre exploitant minier, beaucoup de dirigeants de PME continuent de ressentir les pressions de la hausse des coûts. Cela explique que beaucoup s'inquiètent de l'avenir.
Alarmante
Et comme l'inflation grimpe, de nombreuses PME n'ont pas encore retrouvé des conditions opérationnelles normales. Les dettes liées à la pandémie ainsi que la hausse des coûts mettent en péril la survie de nombreuses PME.
« On prend cette hausse de plein fouet ! On ne peut pas la répercuter sur nos prix de marché puisqu'on a déjà signé les devis, donc on va voir nos marges baisser, c'est automatique ! » déplore un autre chef d'entreprise dans le domaine du textile. Résultat : les petites entreprises sont particulièrement touchées. Les grandes entreprises ont souvent des résultats qui font que la facture d'énergie représente un faible pourcentage sur le chiffre d'affaires. Mais pour une TPE ou une PME, une augmentation de seulement quelques millions d'ariary sur le budget crée déjà une énorme difficulté. Mais tous les secteurs d'activité ne sont pas également impactés. Les boutiques de vêtements qui, à part pour éclairer leur magasin, n'ont pas de gros besoins en énergie, sont par exemple moins concernées que les services d'aide à la personne ou de livraison à domicile, où la hausse de prix du carburant se fait particulièrement ressentir. A court terme, certaines entreprises, notamment de sous-traitance, risquent le dépôt de bilan. Et pour celles qui ont contracté des prêts, la situation est encore plus alarmante.