Publié dans Economie

Système douanier - Le savoir-faire coréen à la rescousse

Publié le mardi, 30 août 2022


Modernisation stratégique. La transformation numérique du système douanier malagasy vient de prendre un coup de boost, hier à Ivandry, où cette administration a convenu d’une coopération avec le Gouvernement de la République de Corée. Coopération qui verra la contribution active du service des douanes coréennes à travers le Koréa Customs Service ou KCS ainsi qu’un financement du projet à hauteur de 5 163 000 de dollars américains par les autorités coréennes. « Ce financement portera sur trois projets d’une durée de quatre ans. Le premier se consacrera au développement de la modernisation du système de dédouanement électronique, le deuxième se focalisera sur le développement de capacité et d’appui opérationnel et le dernier sera destiné à l’expansion de la technologie de l’information et des communications au niveau des services douaniers. Autant de projets pointus qui impacteront sur des secteurs clés de l’administration douanière », soutient Lainkana Zafivanona Ernest, directeur général des douanes malagasy. Ce processus de modernisation se fixe ainsi comme objectif de concrétiser la digitalisation de la documentation, la mise en place d’un processus d’archivage et d’une « Datawarehouse », ainsi que la réalisation du concept de « 100 % scanning » qui est une nouvelle méthode d’inspection non intrusive. Des initiatives qui rentrent tous dans le plan stratégique adopté par cette administration afin de suivre la tendance de modernisation à l’international.
Gestion des risques
Lancé en 2019, ce plan stratégique en est, cette année, à 35, 24% des réalisations avec un objectif projeté de 70% pour 2023. Par ailleurs, le nouveau plan stratégique 2020-2023 est bâti autour de la vision « Douane, une administration innovante, redevable, partenaire pour l’émergence du pays ». Sur le plan international, le plan stratégique 2020-2023 de la DGD s’aligne avec les Objectifs de développement durable de par ses objectifs de promotion d’une croissance économique durable, de préservation de la biodiversité terrestre, de promotion de l’avènement d’une société pacifique et de l’accès à une institution responsable. Ainsi, la modernisation des systèmes de gestion de risques douaniers est en bonne voie. Ayant déjà comme principaux atouts les compétences de chacun de ses agents, des outils ont été proposés à l’administration par les consultants pour progresser en termes d’efficacité et de contrôle. La gestion des risques pourrait être réellement maîtrisée une fois ces outils adaptés au système existant, puis appliqués. Ce qui permettra d’aboutir sur la conciliation de la facilitation et du contrôle, un accord parfait pour une douane moderne. L’acquisition de ces outils ainsi que l’appropriation du savoir-faire des homologues coréens constitueront d’ailleurs une valeur ajoutée pour la Douane malagasy. En effet, selon toujours le directeur général de la Douane, « Concrètement, il y aura des renforcements des capacités sur le plan technique et managérial mais aussi des acquisitions de matériels pour la digitalisation et la dématérialisation des procédures douanières ».
Hary Rakoto


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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