En effet, depuis presque une décennie, Madagascar se classe au quatrième rang des clients de La Réunion, absorbant 8,2 % du total de ses exportations. Avec des achats de produits réunionnais d’un montant de 13,5 millions d’euros par rapport à 2014, la Grande île se situe juste derrière les premiers clients de La Réunion qui sont le Royaume -Uni (17,6 M€) et le Viêt-Nam (14,8 M€), et devant d’autres pays comme l’Inde, l’Allemagne et les Etats-Unis. Il convient de noter que les exportations réunionnaises représentent 4,2 % de l’ensemble des exportations françaises vers Madagascar. Si notre pays fait partie des premiers clients de La Réunion, il se situe assez loin dans le classement de ses fournisseurs. En 2015, les exportations de produits malagasy vers ce Département français ont représenté 19,1 M€, soit seulement 1,1 % du total des importations réunionnaises.
Appréhension
Ainsi, face à cette situation, plusieurs outils ont été présentés aux entrepreneurs souhaitant faire des exportations, notamment la « team » France Export de La Réunion qui propose un dispositif d'accompagnement simplifié, en informant, préparant, conseillant et rendant accessible le marché aux volontaires. D'autres aides financières et programmes ont été mis en avant pour inciter les entreprises à sauter le pas. Depuis plusieurs mois, la CCIR et Madagascar travaillent ensemble pour accompagner leurs entreprises au mieux dans les deux territoires. « L'objectif est désormais de passer des paroles aux actes », a lancé Pierrick Robert, président de la CCIR. « Pendant longtemps, il y a eu des réussites mais aussi des défaites dans les exports menées par les entrepreneurs. Ainsi, l’ensemble des conditions est désormais réuni pour accompagner au mieux ceux qui le souhaitent », a-t-il poursuivi.
Les deux parties se sont engagées à travailler sur les différentes difficultés que peuvent rencontrer les entreprises dans cet échange. Plusieurs problématiques ont été soulevées. Parmi celles-ci figurent la sécurité, les normes européennes et l'appréhension des agriculteurs face au géant que représente Madagascar. Des obstacles rencontrés par la délégation malagasy et la CCI qui y travailleront dans les prochaines semaines. « En travaillant ensemble, on peut aller encore plus loin. Si on arrive à augmenter le pouvoir d’achat des Malagasy, ce serait déjà 30 millions de consommateurs de plus pour La Réunion. Nous pourrons aussi approvisionner votre île en produits alimentaires à bas prix et lutter contre l’inflation », a conclu le président du Sénat malagasy.
La Rédaction