L'importance de la préservation est soulignée par le fait que près de 70% des touristes étrangers visitent au moins une aire protégée à Madagascar. La santé de ces zones protégées influence directement des infrastructures vitales, comme la station hydroélectrique d'Andekaleka, où le débit d'eau dépend de l'état de l'aire protégée d'Ankeniheny- Zahamena. De plus, la qualité et la disponibilité des produits de la pêche dans les zones à proximité des aires protégées témoignent de l'impact positif de leur conservation. Sur le plan économique, les aires protégées contribuent localement à hauteur d'environ 500 millions de dollars par an, soit une moyenne de 80 dollars par hectare par an. Au niveau national, cette contribution s'élève à environ 450 millions de dollars par an, équivalant à une moyenne de 59 dollars par hectare par an. Ces chiffres soulignent le rôle essentiel des aires protégées dans les secteurs économiques nationaux clés. Les aires protégées jouent également un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. La gestion durable du réseau des aires protégées de Madagascar pourrait générer une contribution économique mondiale de 7,74 milliards de dollars par an, soit environ 1017 dollars par hectare par an. En particulier, la capacité des aires protégées à capturer et stocker le carbone représenterait une valeur impressionnante de 6,25 milliards de dollars par an, soit 821 dollars par hectare par an. Les auteurs du rapport appellent à l'utilisation de ce livre blanc comme outil de plaidoyer, visant à influencer les politiques publiques à tous les niveaux. Cibler les autorités nationales, régionales et communales, ainsi que les acteurs clés tels que le monde politique, les médias, l'opinion publique, le secteur privé et les donateurs pour accorder une importance accrue aux aires protégées, véritables moteurs économiques et gardiennes de la biodiversité à Madagascar.
Carinah M.