Publié dans Economie

Energie - Le prix du gaz s’envole, les ménages trinquent

Publié le vendredi, 30 mai 2025

Nouvelle claque pour les foyers, le prix du gaz domestique vient d’augmenter une nouvelle fois, touchant tous les formats, de la bouteille de 4 kilos jusqu’à celle de 12,5 kilos. Une hausse discrète mais douloureuse pour les budgets déjà essoufflés par une inflation galopante. La bouteille de 9 kilos, très prisée par les ménages, est passée de 66.000 à 69.000 ariary, tandis que le petit format de 4 kilos coûte désormais 31.000 ariary, contre 30.000 il y a à peine quelques jours. Quant à la bouteille de 12,5 kilos, elle flirte avec la barre symbolique des 100.000 ariary. 

 

Cette envolée des prix n’est pas anodine. Vitogaz, principal distributeur du pays, justifie cette hausse par un cocktail explosif : l’euro qui tutoie les 5.000 ariary, un fret maritime en hausse constante - de 380 à 460 dollars la tonne - et une TVA revue à la hausse, passée à 10 % en mars dernier au lieu des 5 % prévus en janvier dans la loi de Finances 2025. « On savait que ça allait finir par nous tomber dessus, et voilà que ça arrive ! », soupire Lala, mère de trois enfants habitant aux 67 Ha. Et de rajouter : « Le riz coûte déjà très cher, et maintenant c’est au tour du gaz ! (...) Comment on va faire ? ».

Amortissement

Il y a à peine quelques mois, Vitogaz tentait encore de calmer le jeu, en n’appliquant l’augmentation de la TVA que sur les bouteilles de 12 kilos et plus. « Lorsque les coûts augmentent, nous faisons de notre mieux pour que l’impact sur les consommateurs soit le moins élevé possible », a affirmé son directeur général, Zo Andriamampianina. Mais cette stratégie d’amortissement n’aura tenu que deux mois. Face à la pression économique internationale et la dépréciation continue de l’ariary, l’entreprise lâche prise. Et ce sont les familles à revenu moyen, justement celles que la mesure voulait épargner, qui encaissent le choc. Pour Harifetra, télé-opérateur, cette nouvelle donne est la goutte d’eau ayant fait déborder le vase : « Je gagne 650.000 ariary par mois. Quand on retire le loyer, les frais de transport, et maintenant le gaz, il me reste quoi ? Rien ! ». Ainsi, en toile de fond, si les hausses de prix sont justifiées sur le papier, la réalité serait que dans les foyers malagasy, ils plus aucune marge de manœuvre. Le gaz est devenu un luxe que beaucoup ne peuvent plus se permettre d’utiliser, et ce malgré le fait qu’écologiquement parlant, il soit bien plus avantageux par rapport à l’utilisation du charbon de bois.

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Editorial

  • Pas de panique !
    Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

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