Publié dans Economie

Limogeage du Dg de la JIRAMA - Une étape pour accélérer le redressement de la compagnie

Publié le jeudi, 15 août 2019

« C’est le bon moment ! » Ce sont sur ces mots que Vonjy Andriamanga, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures (MEEH) a annoncé le limogeage du directeur général de la JIRAMA, compagnie nationale d’eau et d’électricité, Olivier Jaomiary. Effectivement, avant-hier, lors du dernier Conseil des ministres, la suppression du décret n°2017-096 du 26 avril 2017 portant sur la nomination du directeur général de la JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy) a été décidée. « Le changement de dirigeant fait partie de la vie courante d’une société qu’elle soit privée ou publique comme la JIRAMA. A travers ce changement de tête, l’enjeu est d’accélérer la mise en place de toutes les actions de redressement de cette compagnie nationale. Il ne faut pas oublier que nous nous sommes fixés comme objectif que d’ici deux ans, la JIRAMA atteindrait son équilibre opérationnel, plus particulièrement sur le plan financier » a expliqué le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, hier, à Ampandrianomby, lors d’une rencontre avec la presse. Pour les autorités concernées, cette décision de changement de dirigeant est ainsi une étape vers cette accélération de la mise en œuvre du plan de redressement de la JIRAMA. « Ici, il n’est pas question de l’échec d’une équipe dirigeante, puisque que cette même équipe a collaboré avec nous pour réduire les délestages dans plus de 90 villes du pays à seulement 19 depuis le début de l’année. Mais avec un objectif de taille, il faut  une équipe  plus performante », rassure-t-il.


Recrutement
Dans cette recherche de la perle rare, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé prochainement pour trouver le nouveau directeur général de la JIRAMA. « Nous engageons actuellement un processus clair et transparent de recrutement du nouveau directeur général. Il ne s’agira plus de désignation politique comme cela se faisait auparavant. Un appel à manifestation d’intérêt sera alors mis en place pour les prochains jours. Ensuite, la sélection viendra identifier le futur dirigeant de la JIRAMA», précise Vonjy Andriamanga. Jusqu’au recrutement du nouveau dirigeant, aucun directeur général par intérim ne sera  nommé.  « La JIRAMA a un dispositif de gestion et de pilotage dans ce genre de situation. De ce fait, il y a encore des dirigeants au sein de la JIRAMA qui se chargeront du bon fonctionnement de la compagnie d’ici-là », ajoute-t-il. Dans tous les cas, ce changement de dirigeant n’aura aucun impact sur la politique de fond de la JIRAMA.  Par ailleurs, des membres du personnel de la JIRAMA se réjouissent de ce limogeage de Jaomiary Olivier. Contrairement au ministre qui a utilisé des mots « diplomatiques » pour  justifier le remplacement du Dg de la JIRAMA, ces employés de la société, qui veulent garder l’anonymat, ne sont pas allés de main morte pour accabler leur ancien boss. Celui-ci, en effet, lors d’une manifestation au mois de février dernier a été prié par des employés, notamment les syndicalistes, à rendre son tablier. Il lui a été imputé la mauvaise gouvernance et l’incompétence et ce suite à la révélation faite par le ministre sur les contrats de la JIRAMA avec les prestataires. C’est peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase étant donné que dès le lendemain de la nomination de Jaomiary Olivier, la grogne montait au sein de la société. Les mauvaises langues affirmaient même que celui-ci ne serait pas issu des candidats sélectionnés mais parachuté par le pouvoir de l’époque après la clôture du dépôt des candidatures. C’est d’ailleurs le début d’un clash entre la direction générale, appuyée par le conseil d’administration, et certains employés. Quoi qu’il en soit, les consommateurs en général et la population en particulier n’aspirent qu’à une seule chose,  la qualité de service de la JIRAMA.
 Rova Randria

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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