L’enquête menée par notre institution a pu constater une augmentation de l’importation à 152 % durant l’année dernière. Cette croissance exponentielle a réduit de 44 % la part de marché des producteurs locaux. Malgré cette décision, l’intérêt de toutes les parties prenantes mérite une attention particulière. Dans ce cas, l’application des nouvelles mesures reste suspendue jusqu’à nouvel ordre. L’autorité va d’abord consulter les importateurs, les producteurs locaux et les représentants des consommateurs pour trouver un terrain d’entente », explique Barthélémy.
Des profiteur
L’annonce effectuée par l’ANMCC a poussé certains commerçants à augmenter le prix des huiles alimentaires sur le marché alors que les droits additionnels ne sont pas encore appliqués. « Nous avons remarqué une hausse de prix des huiles alimentaires importées chez les détaillants alors que les mesures correctives ne sont pas encore effectives. Les consommateurs pensent que les produits de première nécessité(PPN) connaissent une légère inflation alors qu’en réalité, cela ne doit pas être le cas. Si une bouteille d’huile est proposée à 4 600 ariary il y a une semaine, les consommateurs l’achètent désormais à 5 600 ariary. Non seulement cette augmentation de prix réduit le pouvoir d’achat des consommateurs, mais elle nuit également au marché intérieur », continue-t-il.
A titre d’information, l’ANMMC organise un atelier de consultation avec toutes les parties prenantes à partir de ce jour jusqu’à lundi au sein du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Anosy. Durant cette réunion, les discussions porteront sur la recherche de solutions et les problèmes liés à l’application des mesures correctives.
Recueillis par Solange Heriniaina