Le secteur privé, de son côté, craint un crédit d'impôt face à cette situation. « Les acomptes prévisionnels sont d'une valeur plus élevée que les impôts à payer lors de la déclaration fiscale. Ils deviendront par la suite un crédit d'impôt qui, dans la plupart du temps, n'est pas remboursé par l'Etat. Cette situation pénalise ainsi la trésorerie des entreprises. Nous recommandons la suspension de cette disposition afin d'encourager les exportations, vu que l'objectif consiste à équilibrer la balance de paiement à Madagascar », défend Andrianavalomanana Razafiarison, président national du Groupement du patronat malagasy.
Selon le DG des Impôts, une telle mesure a été prise afin de lutter contre les fraudes fiscales. « C'est une dispositif anti-fraude. Certains opérateurs malhonnêtes disparaissent au bout de trois à cinq mois, sans pour autant payer leurs impôts à la fin de l'année. Cette mesure permettra à l'Etat de réduire ses pertes », explique-t-il. A noter que cette disposition n'entre pas encore en vigueur pour le moment mais attend la communication des textes réglementaires y afférents.
Solange Heriniaina