Publié dans Economie

Parc national Nosy Tanihely - Une autonomie financière à dupliquer

Publié le mercredi, 04 mars 2020

L’une des rares aires protégées du même genre à Madagascar. L’autonomie financière reste un rêve pour les aires protégées, mais surtout pour leurs gestionnaires. Toutefois, ce rêve peut prendre vie. Et le Parc national Nosy Tanihely en est la preuve. Aujourd’hui, il constitue un vrai modèle de cogestion à dupliquer dans les différentes aires protégées du pays. « Le fonctionnement, les investissements et les dépenses relatifs au parc pour son développement sont entièrement supportés par ses ressources propres. Aucun financement venu des bailleurs de fonds ou subvention n’a été reçu par le gestionnaire. Les ressources sont obtenues à partir des droits d’entrée et d’autres services tels que la vente des articles de souvenir, mais aussi des droits de recherche, de la vente de produits ou des services effectués », a expliqué Dr Mamy Rakotoarijaona, directeur général de Madagascar National Parks. 

Collaboration 

L’écotourisme constitue ainsi un fonds de développement pour les réserves naturelles du même genre. De ce fait, pour attirer le maximum de touristes, le parc n’hésite pas à développer des collaborations avec les opérateurs locaux. « 83 opérateurs de toutes catégories dont les hôteliers, les prestataires d’excursion, les clubs de plongée, les guides mais aussi les transporteurs par navire en provenance de Nosy Be et d’autres régions ont ainsi bénéficié de contrats d’accréditation. Ces opérateurs emploient aujourd’hui en moyenne quatre salariés pour subvenir aux besoins d’environ 1 500 personnes », précise Madagascar National Parks, gestionnaire de 43 aires protégées du pays. 

Communauté locale

En plus d’assurer ses propres dépenses, Nosy Tanihely apporte également sa contribution dans le développement de la communauté locale. Pour cela, les actions se sont concentrées sur la construction d’infrastructures locales. Il s’agit d’un bureau de fokontany situé à Ambodivoanio, comprenant également un local pour la section football, sans oublier la réhabilitation des blocs sanitaires. S’ajoute à ceux-là, la dotation d’éclairages publics pour cinq fokontany dont la maintenance et la sécurisation reviennent au Parc national Nosy Tanihely.

Tout cela démontre que les actions de conservation au sein d’un parc génèrent également de l’argent, surtout que Madagascar regorge aujourd’hui de vrais trésors en biodiversité terrestre ou marine mais aussi en paysages. Il faut juste savoir les exploiter. 

Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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