Période de soudure, saison des pluies et coronavirus. C’est dans ce contexte que se trouve le marché actuel. Malgré cela, le Gouvernement veille à une stabilité des prix, surtout celui des produits de première nécessité (PPN). Des mesures à prendre allant dans ce sens ont marqué le discours du Président Andry Rajoelina et celui de la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), Lantosoa Rakotomalala, samedi dernier. « Les consommateurs occupent une place centrale dans le secteur du commerce. Ils doivent être au cœur de toutes les opérations économiques. Cette année, nous orientons nos missions de manière à sensibiliser le plus grand nombre et conduire des actions pour que leurs droits soient respectés. Cette chaîne d’actions, débutée en 2019 et confirmée par la mise en place de l’opération "Tsinjo" en février, sera pérenne. Il faut noter que nous luttons constamment contre la hausse de prix des PPN. On vérifie le circuit de distribution à partir des importateurs jusqu’aux détaillants, notamment le prix et le stock. Vu que cette action est une priorité pour le Gouvernement, une sanction s’applique aux profiteurs et aux spéculateurs », explique Lantosoa Rakotomalala, lors de sa descente au marché d’Anosibe durant la célébration de la Journée mondiale des consommateurs.
Traçabilité
Il est encore difficile de maîtriser totalement le circuit de distribution à Madagascar car les consommateurs finaux achètent chez les grossistes et les détaillants chez les importateurs. Alors qu’au milieu de la chaîne s’introduit également le secteur informel. Les factures d’achat sont ansi exigées pour surveiller les prix. « On organise une réunion hebdomadaire avec les importateurs de PPN, dont le nombre est estimé à une quinzaine. On réclame leurs factures d’achat afin d’assurer la traçabilité des marchandises. Il en est de même pour les grossistes. Cependant, il est encore difficile de faire cette vérification chez les détaillants. Bien que cette tâche est un travail de longue haleine, nous poursuivons l’éducation tout au long de notre opération », poursuit-elle. Concernant une éventuelle pénurie, la population n’a rien à craindre car notre île réceptionne encore les produits importés, même si 80 % de nos approvisionnements dépendent de l’extérieur.
Solange Heriniaina