Publié dans Editorial

FDS sur la pente raide !

Publié le lundi, 10 août 2020

Dérapages. Débordements. Dérives. Bavures. Et puis quoi encore ! Les mots manquent pour décrire les mésaventures et souvent meurtrières des éléments de la Force de défense et de la sécurité (FDS) du pays. Des actes totalement indignes des valeurs morales et diamétralement opposés à l'éthique que l'Armée et la Police nationale entendent véhiculer.

 

Trois responsables du deuxième Bataillon Interarmes (2e BIA) déployé à Tsiroanomandidy ont été immédiatement démis de leurs fonctions suite à dérapage meurtrier dont ils sont directement reconnus coupables. En fait, l'Etat-major général des Armées a pris des mesures disciplinaires  à l'encontre de trois militaires en service à Tsiroanomandidy (2e BIA) à savoir, le commandant dudit Bataillon et son adjoint ainsi que le chef de l'opération. A l'issue d'une brève mais meurtrière incursion dans un petit village  à l'est d'Ampamoriana Bemangoraka, dans la Commune de Fihaonana (Tsiroanomandidy) le vendredi 7 août, un père de famille d'une cinquantaine d'années et son fils trouvèrent la mort.

Un gendarme et un policier qui participaient activement à un braquage d'un véhicule appartenant à un particulier, et transportant à bord une grosse somme d'argent, à Anosipatrana, ont été neutralisés par les Forces de l'ordre. Des braquages meurtriers de ce genre signés par des éléments de la FDS font partie des faits divers défrayant la chronique.

Un gendarme, en faction de routine, gifle une femme enceinte à Ankarimbe, dans le District d'Analalava. Suite à une altercation avec la victime pour non-respect des mesures liées au confinement (port de masque), le militaire incriminé n'avait  pas su maîtriser son tempérament et passait aux mains. Evidemment, les hauts responsables de la Gendarmerie ne traînèrent point les pieds pour sévir. Et les exemples en la matière font légion. Les faits suscités ne représentent que l'infime partie émergée de l'iceberg. Bien sûr, on a délibérément omis de citer les cas de crimes basés sur le genre (CBG) dont les hommes en treillis en font une sinistre célébrité. Sans oublier aussi les dérives de corruption souvent étalées au grand jour !

De source digne de foi, les rémunérations  des soldats de l'Armée, de la Gendarmerie et des agents de la Police nationale n'ont rien à envier avec ceux des autres de l'administration publique. Et cela sans parler des indemnités et avantages divers. Ils sont, de loin, les mieux lotis. Nous n'allons pas entrer dans les détails chiffrés mais les statuts généraux dont ils bénéficient font certainement des jaloux.

Il est incontestable que les hiérarchies supérieures respectives des trois entités de la FDS ont pris, et continuent de le faire, des mesures de rétorsion à l'égard des brebis galeuses mais le mal persiste. Loin de nous la tentative de discréditer l'ensemble des corps de la FDS. Certes, il existe des éléments de l'Armée, de la Gendarmerie et de la Police qui brillent de par leurs comportements exemplaires dans l'exercice de leurs tâches sinon de leurs missions. Seulement, il faut voir la réalité en face. Ils sont sur une pente raide. Des délits quoique sporadiques mais qui, à la longue, risquent de saper à la base l'image de marque de nos agents en uniforme.

Le pays s'engage à fond dans cette bataille contre la pandémie de Covid-19, la contribution des militaires et policiers revêt une importance de premier ordre.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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