Publié dans Editorial

Règne de l’informel

Publié le lundi, 31 août 2020

Naina Andriatsitohaina et son équipe sont laborieusement à pied d’œuvre. La tâche s’avère difficile voire complexe. Redonner le blason d’une ville, celle d’Antananarivo, s’apparente à un parcours du combattant. Les décennies de laisser-aller donnent du fil à retordre à n’importe quel élu ou nommé à la tête de la cité. L’informel tue le formel. L’anarchie assassine l’ordre établi et pénalise l’économie. Et le bordel chasse l’harmonie et mène vers l’infernal !
En fait l’informel, synonyme d’anarchie, d’indiscipline, de désordre ou de bordel, règne en maître  absolu dans la ville. A Antananarivo, on ne s’y retrouve plus ! Et comble de l’ironie, parmi d’autres Capitales du continent noir, Antananarivo peut se vanter de disposer pour le besoin de son service deux Polices, la Police municipale et la Police nationale assumant, à peu près, les mêmes attributions à savoir le maintien de l’ordre, de la discipline et la lutte contre l’insécurité. Et les contribuables paient fort. Seulement voilà, la Ville des Mille patauge dans l’anarchie. Les immondices et les saletés de tout genre se déversent partout et polluent dangereusement l’atmosphère.  Naturellement, Antananarivo décroche le podium des Capitales les plus sales d’Afrique, du monde.
Les marchés n’ont pas de limites. Ils envahissent sauvagement les trottoirs et les chaussées. Les piétons ne savent plus sur quel pied danser ou à quel lieu poser les … pattes. Des marchands  sans repères ni reproches qui s’installent n’importe où. Ils ne paient ni impôts ni taxes et sans aucune patente, pourtant ces « sauvages » plutôt ces « hors-la-loi » imposent leur bordel à tel point que la Ville des Mille remplit bel et bien les critères définissant le contour de la jungle.
L’insécurité en plein cœur de la ville, au marché, comme dans les quartiers périphériques qui plonge la Capitale dans le noir de la tourmente et favorise tous les actes de banditisme souvent armés. L’état de délabrement avancé des rues complique la tâche.
La misère vécue au quotidien déchire le cœur des âmes sensibles. Le locataire de l’Hôtel de Ville et son équipe, soutenus par des gens de bonne volonté, font de leur mieux mais le mal a déjà pris une racine en profondeur qu’il reste beaucoup trop à faire !
Certainement, le staff du nouveau maire ne chôme pas. Il ne baisse pas les bras et s’attèle à relever le défi en dépit de l’énormité de la tâche qui attend. Naina Andriantsitohaina s’attaque, contre vents et marées, à toutes les irrégularités commises durant les décennies de bordel héritées des différents responsables successifs à la Mairie.
Le patrimoine de la Capitale, victime de la voracité de certains élus, est bradé ou loué à des prix dérisoires. Il a fallu que la nouvelle équipe prenne des mesures sévères pour tout récupérer.  Les gros bonnets de l’ancien régime de la CUA tentent le tout pour le tout de jeter des bâtons dans les roues de la caravane orange mais ils ne pourront point y faire obstacle car le rouleau compresseur est définitivement en marche.
Dans le royaume de l’infernal, l’informel dans tous ses états est roi ! Propice à des  activités économiques qui échappent au filet du fisc, il handicape la trésorerie de la Commune et par extension celle de l’Etat.

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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