Publié dans Editorial

Rien que la loi !

Publié le jeudi, 03 septembre 2020

Personne n'est au-dessus de la loi ! Un adage que l'on s'empresse d'emprunter quand on veut monter au créneau pour tirer la sonnette d'alarme. Aucun organisme ou organisation, aucun membre de la société civile ni une formation politique ou un mouvement associatif, des personnalités politiques ni d'anciens dirigeants ne peuvent se prévaloir le droit de pouvoir s'asseoir sur les règlements ou lois en vigueur du pays. On clame, à tort ou à raison sur les toits, notamment de la part de ceux ou celles qui revendiquent l'appartenance au camp de l'opposition, le respect de l'Etat de droit mais on est peu enclin à obtempérer quand les mêmes acteurs politiques trop bruyants sont directement impliqués dans des affaires de méprise de la loi.

 

Nombre des cas d'irrégularité peuvent être étalés  publiquement  mais faute de temps et de place, force nous est de nous limiter sur des sujets brûlants de l'heure qui sèment la pagaille auprès de l'opinion et qui commencent à agiter l'atmosphère.

Les dérives autoritaires de l'ancien Chef d'Etat Ravalomanana et ses acolytes caracolent toujours au premier rang des insubordinations et de la méprise vis-à-vis de la loi du pays. A l'époque où il était le maire élu de la Capitale, Ravalo abusait de son autorité pour occuper le domaine de la Commune à Anosipatrana au service de ses intérêts personnels. Un contrat de bail bidon a été établi. Pour rétablir le respect de la loi, le maire actuel Andriantsitohaina récupère le patrimoine de la Mairie. Ce à quoi l'ancien maire indélicat et sa bande font du grand bruit.

Les sociétés AAA appartenant au même personnage « indiscipliné » et « arrogant » ne sont pas du tout en règle devant la législation du pays et cela depuis des années. Elles ne sont pas en possession d'un document officiel justifiant leur existence. En sus, elles se moquent de la loi régissant toutes sociétés opérant sur le territoire national. En effet, les « AAA »  ne s'acquittent pas de leur devoir fiscal. Résultat, les autorités compétentes se trouvent dans l'obligation de prendre des mesures disciplinaires qui s'imposent. La loi c'est la loi ! Inutile de manifester des états d'âme stériles. Et les dégâts sont légion. Lalatiana Ravololomanana, conseillère municipale, déballe en pleine figure de l'opinion les dérives de l'ancienne maire Lalao Ravalomanana et son équipe. Ils ont cédé à la vente au rabais d'au moins 100 parcelles de terrain de la Commune à des particuliers. Quelle audace éhontée !

Au Parlement, les sénateurs ignorent et piétinent sciemment le texte en vigueur. Ils ne sont pas sans savoir que le dernier mot appartient à l'Assemblée nationale quand il y a litige entre les deux Chambres sur un projet de loi à adopter. Pourtant, on s'évertue à de vaines  gesticulations méconnaissant la loi en vigueur. Mais, il n'y a que la loi qui puisse départager tout conflit quel qu'il soit !

L'opinion attend de pied ferme la suite à donner aux crimes défiant la loi commis par des « hors-la-loi » tels que Leva, Jo Willy, Gerald et d'autres qui ont défrayé la chronique. Où en est-on ?

Pour le respect de la loi et rien que pour la loi, les autorités concernées ont l'obligation d'apporter des éclairages et de dégager toute zone d'ombre.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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