Publié dans Editorial

Tourisme national, pour quel avenir ?

Publié le vendredi, 04 septembre 2020

Madagasikara s’achemine inexorablement vers la sortie de la crise sanitaire. Malgré certains rebondissements, les données statistiques des dernières semaines l’attestent. Il est grand temps de tabler sur l’avenir immédiat du pays. C’est une naïveté d’attendre l’hypothétique  « zéro forme grave » ou « zéro décès » sans interruption pour enfin déclencher la relance. En tout cas, nous devrions apprendre à vivre avec. Le pays ne peut pas vivre éternellement sous la coupe de l’état d’urgence sanitaire. D’ailleurs, quelle qu’en soit l’issue, les précautions d’usage (port de masque, lavage des mains régulièrement, etc.) restent toujours de rigueur.
Le confinement met à terre le pays. L’économie paie la facture la plus chère et au premier rang de laquelle se trouve le secteur tourisme et ce sur le plan national qu’international.  Le secrétaire général de l’ONU, en phase avec l’Office mondial du Tourisme (OMT), a lancé le 25 août 2020 un appel urgent « à reconstruire impérativement  le tourisme dévasté par la Covid-19 ». A titre indicatif, le manque à gagner à l’échelle mondiale s’élève à 3 300 milliards de dollars (source ONU).
Madagasikara, cette Grande île bénie des dieux, possède de fortes potentialités, des « produits » qui n’attendent qu’à être vendus dont les clients (touristes) en raffolent. En effet, le pays regorge d’une riche biodiversité. Une faune et flore exceptionnelles ayant un taux d’endémicité atteignant  jusqu’à 90 %. Les parcs nationaux et les attraits touristiques n’ont rien à envier des autres ailleurs. Andasibe, Ranomafana, Isalo, Tsingy de Bemaraha, Montagne d’Ambre (Nord), parc marin de Nosy Tanikely (Nosy Be), pour ne citer que ces parcs nationaux phares, font la célébrité touristique de Madagasikara. Ainsi que l’Allée des Baobabs, le Massif de Makay et bien d’autres encore qui font courir les « Vazaha » avides de curiosités exotiques et naturelles.
Mais en dépit de toute cette aubaine, le tourisme endure les peines les plus sévères et pour cause, cette maudite pandémie. Les frontières barrées, le ciel fermé donc un tourisme terrassé bref,  l’apocalypse ! Pour la première fois, une « année blanche » plane ! Alors, le manque à gagner est estimé à 18 milliards d’ariary.
Les acteurs du développement du secteur du tourisme, toutes activités confondues, entre autres agences de voyage, tours opérateurs et les guides vivent une situation de détresse. Etant vu l’année 2020 condamnée à l’année blanche en particulier pour le tourisme international, ils jugent nécessaire qu’on se penche vers le tourisme national tout en jetant les bases pour l’expansion de l’international au titre des années 2021, 2022 et 2223. L’Office national du tourisme de Madagasikara (ONTM) présidé par Narijao Boda et la Fédération nationale des Guides (FNG) sous la direction de Manitra Randriambololona, deux entités incontournables pour l’essor du tourisme à Madagasikara et partenaires privilégiés du ministère du Tourisme, préconisent que le moment idéal est venu de  booster ce tourisme local. En même temps, il faut mettre en œuvre  un ensemble de stratégies dans le cadre d’une politique nationale du tourisme à Madagasikara. Entre autres, établir un programme strict visant à améliorer les infrastructures routières et d’accueil, revoir à la baisse les différents tarifs (vols, frais d’hôtel…) et surtout assurer un cadre de sécurité.
Quel avenir réserve-t-on au tourisme ? Il faut s’atteler illico pour sauver ce qui en reste.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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