Publié dans Editorial

Recours présidentiel inédit !

Publié le mardi, 15 septembre 2020

Le Chef de l’Etat a adressé une lettre aux membres du Gouvernement. Motif ? Une demande ou un ordre, c’est selon, notifiant tous les ministres que « chacun dans les périmètres de ses responsabilités et des spécificités de son département de soutenir sans réserve et de faciliter la réalisation d’une usine de production de compléments alimentaires dans le Sud ». Il s’agit d’une lettre de recommandation à l’intention des membres du Gouvernement afin que chacun prenne sa disposition pour faciliter l’implantation et l’exploitation des usines de production d’aliments nutritionnels dans le Deep South.

 

Comme on le sait, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry accorde une importance particulière dans la recherche des voies et moyens pour sortir le grand Sud de cette insuffisance chronique alimentaire. Cette partie de la Grande île, victime de la sécheresse à presque 9 mois de l’année, se débat difficilement pour se nourrir. Lors de la campagne électorale de 2018, le candidat n° 13 a fermement promis de faire le nécessaire pour combattre de façon pérenne la précarité alimentaire dont les habitants du Sud en sont victimes.

En tant qu’homme de parole, le Président élu Rajoelina Andry prend au sérieux à traduire en actes ses engagements électoraux. L’homme est le genre de dirigeant qui n’oublie jamais ses engagements d’autant qu’il se sent redevable vis-à-vis du peuple. Sans doute, la popularité toujours intacte qu’il jouit auprès de son peuple trouve son origine dans ce geste de redevabilité qu’il manifeste à l’égard de la Nation.

Des contacts ont été faits auprès des partenaires approuvant leur consentement à collaborer et à accompagner Madagasikara dans la lutte contre la malnutrition et l’insuffisance alimentaire. La Fondation Mérieux, l’un de ces partenaires potentiels, répond favorablement. Ces unités de production et d’exploitation qui seront incessamment installées dans cette partie déshéritée de la Grande île apporteront une solution permanente au problème d’insuffisance chronique alimentaire qui fait souffrir durant des années le grand Sud.

Pour en revenir à cette fameuse « lettre », les observateurs s’interrogent « pourquoi le Chef de l’Etat devait-il recourir à une lettre pour s’adresser ou pour donner des instructions sinon des consignes à ses ministres ? » « Ne suffisait-il pas d’une communication verbale en Conseil des ministres ? ». Etant le Chef de l’Etat, le patron de l’Exécutif, le Président de la République n’a pas, normalement, besoin à passer par biais d’une lettre pour transmettre ses ordres. On a déjà noté plus d’une fois l’usage de ce mode opératoire par le Président. C’est un phénomène inédit dans les annales de la relation entre le Chef d’Etat et son Gouvernement. D’où les questionnements des observateurs.

Des éléments de réponse susceptibles d’éclaircir la zone d’ombre peuvent être décelés à travers certaines révélations par le locataire d’Iavoloha lui-même. Devant des journalistes, il déclarait sans ambages, dans le courant du mois de juillet 2019, que certains ministres ne parvinrent pas à suivre son rythme. Le patron de l’Exécutif avait l’impression de travailler seul, au four et au moulin, semblait-il. Il se rendait compte que l’exécution de ses instructions verbales laissait à désirer.

Ceci étant, vu l’importance que représente pour lui ce projet dans le Sud, le Président Rajoelina jugeait nécessaire à laisser des traces écrites à ces instructions. Obligation de résultats !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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