Publié dans Editorial

Pour qui sonne le glas ?

Publié le mercredi, 16 septembre 2020

La sonnerie de la mort retentit. Pour qui ? A peine perceptible vu le brouhaha du déconfinement, il a fallu nécessairement avoir l’oreille d’un observateur aguerri pour le distinguer. Il fallait être toute ouïe sinon prêter bien attention pour entendre le râle de l’agonie du mourant. Pour qui sonne le glas ?
L’inévitable 11 décembre approche. Le décor est planté. Les partis politiques du moins ceux dignes d’être s’apprêtent à affronter la bataille. Grand favori, en pole position, le MAPAR ou l’IRD, bonnet blanc -  blanc bonnet, s’active à aligner ses poulains sur le départ de la course. Rien n’est gagné d’avance ! Le TIM qui talonne de près la plateforme présidentielle en termes de nombre d’élus peine à mobiliser la troupe. Les membres notamment les plus fidèles au poste ne savent plus sur quel pied danser. En cause, leur leader naturel, l’ancien Chef de l’Etat Ravalomanana Marc, divague. De divagation en délires, Ravalo finit par jeter les fidèles adeptes dans l’abîme du doute. Certains ténors influents du parti à l’image d’une certaine Hanitra Razafimanantsoa, fidèle parmi les fidèles, députée élue et inamovible du 1er Arrondissement de la Capitale, préfère s’éclipser de peur de ternir son image.
D’autres, du gabarit des RMDM ou acolytes, s’engluent dans l’ineptie de la démence politique et ne parviennent pas à éviter le processus de la mort lente qui les étouffe. Le glas, la sonnerie de la mort, sonne pour de bon pour ces genres de rigolos. Les sénatoriales du 11 décembre vont enlever le voile et mettront à nu le contenu superfétatoire de son escarcelle. Une coquille évidée de ses entrailles qui ne fait point le poids face au mastodonte, le MAPAR et consorts, la mouvance présidentielle, sur l’étendue du territoire national.
Mis à part le TIM dont l’avenir politique est plus qu’incertain dans ce nouveau rapport de force, les autres éléments composant le RMDM ne sont que des figurants à amuser la galerie. Le Mouvement pour le Changement Démocratique à Madagasikara (MCDM) d’Alain Andriamiseza, vice-président de ladite plateforme de l’Opposition, fait partie de ces groupuscules vides de sens. De même, le cas du pasteur Tsarahame dont on ignore à quelle paroisse il appartient. On ne les a jamais vus s’aligner dans les starting-blocks de n’importe quelle course électorale. Rien qu’une « boîte » creuse qui fait du bruit.
La logique d’un parti politique demeure inchangée à savoir le pouvoir. En effet, conquérir le pouvoir, par la voie royale des urnes, reste un défi de taille permanent que tout dirigeant digne d’être affronte. Au moment où une formation politique n’est pas en mesure de se mesurer dans la joute électorale, il perd sa raison d’être. La crainte du verdict des urnes signe l’arrêt de mort du parti.
A mesure que la date du 11 décembre approche, les marionnettes s’agitent. Ravalo s’affaire à tirer les ficelles et cela tout juste pour marquer la présence sur la place publique. Des gesticulations qui n’impressionnent pas l’opinion. Evitant la sentence implacable de la vérité des urnes et sentant la mort prochaine, le RMDM (TIM et HVM inclus) brandit la « menace » du boycott sous prétexte que la tenue des élections sénatoriales est trop entachée d’irrégularités.
Pour qui sonne le glas ! Suivez nos yeux. 
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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