Publié dans Editorial

JIRAMA de mauvais augure !

Publié le jeudi, 17 septembre 2020

Revoilà les délestages ! Les coupures intempestives d'eau et d'électricité reprennent. Bonjour les dégâts ! Des signes qui n'annoncent guère de bon augure pour la JIRAMA mais aussi auprès des abonnés. Suite au changement issu des élections de 2018 et 2019, la JIRAMA nourrissait beaucoup d'espoir. Les experts pluridisciplinaires qui échafaudaient l'élaboration de l'Initiative pour l'émergence de Madagasikara (IEM) en collaboration étroite avec le futur candidat à élection présidentielle (2018), respectaient la vision du futur président. En effet, la mise en œuvre d'une stratégie aboutissant à une solution pérenne aux problèmes de délestages de la JIRAMA figure en pole position dans l'IEM, consolidée dans le Velirano.

Dans son discours d'investiture du 19 janvier 2019, au stade municipal de Mahamasina, le Président fraîchement investi confirmait et réitérait, haut et fort, ses engagements à apporter des solutions urgentes mais s'inscrivant dans la durée aux problèmes récurrents de la population dont entre autres la pauvreté, l'insécurité et surtout au calvaire subi par les concitoyens à cause de l'incurie éternelle de la JIRAMA.

Le numéro un du pays, Rajoelina Andry ne se trompait pas, loin s'en faut, d'avoir un souci sérieux à se faire de régler définitivement la question des délestages. Il est profondément conscient des impacts dévastateurs de ces coupures intempestives d'eau et d'électricité dans le quotidien de la population et dans le bon fonctionnement des unités de production. Il n'est pas non plus sans savoir des effets nuisibles portant atteinte à la stabilité du régime à cause des manquements à répétition de la prestation de la Cie nationale (JIRAMA). Le premier président de la IV ème République en savait trop à son compte. Les promesses et les engagements non tenus relatifs au problème des délestages de l'ancien Chef de l'Etat Rajaonarimampianina Hery lui avaient coûté cher, très cher !

Pour sauver la JIRAMA, des mesures courageuses ont été mises en exécution par les nouveaux dirigeants. Le Président Rajoelina en personne diligentait les opérations. Entre autres dispositions prises, l'équipe dirigeante défaillante de la JIRAMA mise en rail par le régime Rajao laissait la place à de nouvelles têtes ayant pour mission de redresser, le plus tôt possible la Cie et avec obligation de résultats. Le processus de recrutement des nouveaux responsables, au niveau de la direction générale suivait la loi de l'appel à manifestation d'intérêt. Le choix définitif respectait le principe de la transparence. Bannis dès le départ, le copinage et autres pratiques contre-productives n'avaient plus droit de cité. En outre, le régime ne ménage pas les efforts à doter la JIRAMA d'équipements pertinents. Un grand transformateur de 60 MVA vient de débarquer à Ambohimanambola ainsi que de nouveaux compteurs permettant de satisfaire, au moins, les 12 000 demandes de branchement en attente. Un volume important d'argent a été injecté à la caisse de la Cie. Sans oublier le projet « fahazavana » auquel le Gouvernement mise pour appuyer les efforts d'électrification.

Ainsi, l'espoir est donc permis ! Seulement voilà ! Durant ce premier semestre, les abonnés se désolent de revivre les coupures intempestives.  Ce qui n'arrange pas les affaires de la Cie. Certainement, les désagréments imprévus en raison de la pandémie de la Covid-19 aggravent le cas mais il y a quand même matière à réfléchir et à revoir.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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