Publié dans Editorial

L’apanage de grosses pointures

Publié le jeudi, 08 octobre 2020

Les candidatures des sénatoriales du 11 décembre se précisent. L’identité et le gabarit des postulants semblent se dessiner à l’horizon. A en croire certaines bribes d’information qui filtrent des bureaux chargés de réceptionner les dossiers de candidature, il parait que ce prochain scrutin soit l’apanage de grosses pointures. Au fur et à mesure que les candidatures affluent, la tendance se confirme.
De grandes figures du monde universitaire, de l’économie et de la communication ont décidé de franchir le Rubicon. Les prochains jours vont dévoiler la caricature d’ensemble des candidats alignés pour les sénatoriales du 11 décembre 2020 dans les six anciennes Provinces de Madagasikara.
L’état-major de la plate-forme présidentielle IRD ne minimise point l’importance de la mise en place de cette institution appelée à tenir un rôle essentiel dans le rouage de la République. Le choix des candidats respecte une procédure stricte de telle sorte que l’heureux choisi reflète réellement les aspirations du régime à savoir « traduire en actes le Velirano du Président » et incarne les intérêts supérieurs de la Nation. Le fait de ne pas avoir un adversaire en face ne signifie nullement qu’on va bâcler les préparatifs ni qu’on va sous-estimer l’enjeu.
Quels que soient les avis contradictoires véhiculés, la Chambre haute contribue à la consolidation de l’assise de la République et de l’épanouissement du pays. Par analogie à l’Assemblée nationale, en tant que Parlement, le Sénat jouit pleinement de son droit dans les fonctions législatives et de contrôle. Evidemment, en cas de litige, le dernier mot appartient aux représentants du peuple élus au suffrage direct, les députés. En sus, le Sénat a pour vocation première de représenter les Régions. Le texte fondamental lui attribue aussi la charge d’un organe consultatif pour le Gouvernement sur les questions économique, sociale, et l’organisation territoriale. Compte tenu de ces attributions, la Chambre haute peut très bien assumer une fonction de premier ordre dans le processus du développement du pays. La réduction du nombre des membres qui le composent de 63 à 18 ne met jamais en péril ni en cause son utilité et sa crédibilité. Le régime s’est trouvé dans l’obligation de faire une opération chirurgicale afin de pouvoir diminuer le volume massique du Corps du Sénat et cela pour des raisons d’ordre budgétaire. Une « coupe » rendue obligatoire dictée par une contrainte étroitement liée au besoin de l’austérité. La mesure incontournable prise n’affecte en rien à la totalité de la responsabilité confiée à cette auguste Assemblée parlementaire encore moins à son honorabilité. Raison pour laquelle les tenants du régime ne négligent point tous les détails dans le choix des personnalités qui devront figurer sur la liste. On y attache une attention particulière. En fait, c’est l’affaire de grosses pointures.
Le nombre de sénateurs élus réduit à deux par Province ne doit pas faire l’objet d’état d’âme. C’est une pratique valable sous d’autres cieux. Aux Etats-Unis, un grand pays de 9 629 047 km2 et de 331 810 000 hab (stat 2020), chaque Etat n’est représenté que par deux sénateurs au Congrès. En somme, 100 sénateurs pour tout le pays. Toute proportion gardée, c’est normal pour un pays de 590.000 km2 et 25.000.000 d’habitants de n’avoir que 18 sénateurs dont 2 élus par Province (2X6=12) et 6 désignés.
Ndrianaivo

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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