Publié dans Editorial

Sans ambigüité !

Publié le mercredi, 24 février 2021

La Birmanie, le théâtre des manifestations populaires sans précédent, brave les avertissements de plus en plus menaçants de la junte militaire au pouvoir. En dépit des appels pressants des généraux ayant pris le pouvoir, le mouvement pro-démocratie ne fléchit point. La rue ne décolère pas et passe outre aux menaces létales adressées à son endroit.

 

Depuis la date du 1er février où l'Armée prit le pouvoir par un coup d'Etat, la population descend dans la rue et répond massivement à l'appel pour la désobéissance civile. La Birmanie se lève et rejette catégoriquement le retour de l'Armée au pouvoir en mettant en résidence surveillée la Cheffe du Gouvernement Aung San Suu Kyi, élue démocratiquement. Min Aung Hlaing, le chef de l'Armée, a beau menacer les Birmans mais la rue, à travers tout le pays, ne désemplit point. Au contraire, les manifestants redoublent d'ardeur et ne reculent jamais devant les armes (létales) des putschistes.

L'Armée birmane n'est pas sans savoir que le peuple birman lui envoie un message net, sans ambigüité, à savoir le déni du « come back » au pouvoir par la force de l'Arméeet le retour sans conditions d'Aung San Suu Kyi à la direction du pays. La Communauté internationale, d'une seule voix, dénonce véhément le forcing de l'Armée et exige sans délai le rétablissement du régime élu démocratiquement.

A Madagasikara, les têtes brûlées de l'Opposition, des parlementaires inconscients et des anciens dirigeants trament le renversement du régime élu démocratiquement de Rajoelina Andry. Et tous les moyens sont bons. Allant du dénigrement aveugle des tenants du pouvoir aux accusations gratuites. Des provocations par des propos calomnieux aux désinformations flagrantes. Des délires sans limites à travers des émissions radiophoniques ne respectant plus la déontologie de la communication appelant à la haine et au trouble. Bref, des barbaries chères à la déstabilisation dont le seul objectif vise à renverser le régime Orange en place. Pour ce faire, on fait appel à la population. Pas plus tard que ce samedi dernier, les députés TIM élus à Tanà-ville « invitèrent » la population à assister à une séance de rapports d'activité à Ambohijatovo, Place de la Démocratie. Les autorités, sentant le vent venir, déjouant le piège tendu par ce simulacre « rapport », prirent le devant. D'autant que la population de la Capitale ayant bien saisi la trame, snoba la convocation. Elle décline ouvertement l'invitation des Hanitra et consorts. Par un message net, le peuple malagasy ne veut plus se livrer à une crise nuisible à la bonne marche de la vie nationale. Il ne faut pas faire croire que les Tananariviens ont répondu absent ce samedi  à cause du dispositif impressionnant des Forces de l'ordre, loin s'en faut. Certes, l'armada des FDS fut dissuasive mais quand un peuple se décide à manifester, aucune force, militaire ou autre, ne l'arrêtera pas. On ne peut pas stopper un élan populaire surtout quand il en a assez ! L'histoire contemporaine de notre pays en témoigne. De 47 à 72 en passant par 90-91 et 2001 à 2009, les Malagasy, décidés à ne plus tolérer la dictature et la pauvreté, s'insurgent contre vents et marées comme c'est le cas actuel en Birmanie.

Ce samedi 20 février, les concitoyens ont envoyé un message net. Sans ambigüité.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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