Des voix discordantes s’élèvent et remettent en cause les dirigeants. Le démon de la scission menace sérieusement l’unité, déjà précaire, du RMDM. Il ne reste plus qu’un temps, tant soit peu si ce n’est pas déjà le cas, pour le RMDM qu’il éclate. Des traits de fissure ont été déjà aperçus depuis un certain temps sur la façade principale de l’édifice. De toute manière, c’était prévisible dès le départ ! Des ailes plus modérées ou plutôt plus intelligentes se démarquent les unes après les autres. Le Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia eto Madagasikara, RMDM, étant une plate-forme de partis, des groupuscules de formations pour la plupart, ne partageant pas la même conception sur le mode de gestion des affaires nationales avec les tenants du régime, se positionne dans l’opposition. Jusque-là, c’est bon pour la santé de la démocratie à Madagasikara ! En effet, tout régime en place a besoin d’un contrepoids sérieux pour la nécessité de la balance du pouvoir et cela dans l’intérêt suprême de la Nation. Mais quand ladite plate-forme devait choisir celui qui va prendre en main les destinées de la formation, c’est là que tout se corse, d’abord à l’intérieur du mouvement et puis à l’extérieur après. D’emblée, il faut le reconnaitre qu’ils ont fait un mauvais choix. C’est grave quand on se trompe sur la personne devant défendre la cause de la lutte et devant représenter la formation sur la scène nationale même internationale en sa qualité d’interlocuteur politique en face des dirigeants d’Etat. En fait, Ravalomanana Marc, le leader choisi tristement controversé, au lieu d’améliorer la face de l’opposition ternit l’image. Ce qui va déclencher une implosion au sein du RMDM.
Des leaders de certaines formations composant la plate-forme RMDM remettent en cause le bien-fondé du leadership de Ravalo. Ils dénoncent l’incapacité intellectuelle de l’ancien Chef d’Etat à bien mener le combat. Roland Ratsiraka, du Tanora malagasy tonga saina, député élu dans la Circonscription de Toamasina I, ne croit plus en la pertinence de Ravalo et se positionne autrement. L’âge avancé de l’ancien magnat du lait lui occasionne, peut-être, un certain déficit. Les dirigeants politiques proches du HVM, l’ancien parti au pouvoir, doutent aussi de la compétence technique, politiquement s’entend, de l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Les cadres dirigeants du MFM, non plus, ne jugent plus utile de faire le même chemin avec Ravalo. Au final, le RMDM qu’il dirige s’efface. Quelque mois seulement après le lancement de la plate-forme, certaines franges montèrent au créneau pour titiller le cercle dirigeant. Le T-RMDM (Tena Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia eto Madagasikara) qui conteste le leadership de Ravalo et consorts (pasteur Tsarahame et acolytes) et tout récemment, une autre aile plus pragmatique refuse aussi le mode opératoire mis en pratique surtout lors des derniers évènements. Au fait, la percée des animateurs du « miara-manonja » éclipsent totalement les dinosaures du RMDM dont entre autres Ravalomanana, Tsarahame, Andriamiseza et compagnie. Tout compte fait, des fissures qui présagent l’éclatement prennent quartier. Evidemment, le RMDM perd le poids, la crédibilité et la puissance vis-à-vis de l’opinion. Il sera d’ici peu l’ombre de lui-même.
Tout compte fait, que reste-t-il du RMDM ? Une carcasse de vieux croulants, des têtes brûlées, des radicalisés qui foncent la tête baissée dans le tas.
Ndrianaivo