Publié dans Editorial

Chaotique ??

Publié le mercredi, 09 juin 2021

Tout récemment, le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina nomma Soatiana Rajoelisoa au poste de directeur de la Communication et des Relations publiques (DCRP) auprès de la Présidence en lieu et place de Rinah Rakotomanga.

 

Soatiana Rajoelisoa n'est pas une novice dans le métier ou bien dans les arcanes de la Communication et dérivés. Le riche et nourri parcours intellectuel et professionnel qu'elle porte dans son escarcelle justifie amplement le choix pour un tel poste de responsabilité si délicat et stratégique. Le Président de la République a vu juste quand il l'a dénichée, cet oiseau rare.

Quoiqu'on dise et quels que soient les termes empruntés pour arrondir certains angles, il s'agit bel et bien d'un limogeage que le Président juge indispensable pour des raisons majeures. A la lumière de cette nouvelle nomination, on s'interroge : le locataire d'Iavoloha  serait-il en train d'entreprendre une recomposition de son « équipage » au vu de nouvelles exigences et priorités du second mandat ? Il faut justement recadrer l'équipe. Il ne s'agirait peut-être pas d'un tsunami comme certains l'espèrent vivement mais d'un toilettage sinon d'un dépoussiérage. Nous osons croire que l'action présidentielle se prolongera vers d'autres domaines. Du côté de l'Exécutif, au Gouvernement le besoin de la remise à jour de la liste des membres qui le composent se fait sentir réellement. Certains ministres ne parviennent plus à suivre le rythme du TGV. Les contraintes voulues pour assurer la victoire au terme du deuxième «mi-temps » impose au capitaine d'équipe d'aligner des joueurs compétents et efficaces assurant une ligne offensive percutante qu'une défense dissuasive. L'opération doit s'étendre jusqu'un rang des gouverneurs. Après évaluation, ceux ou celles qui n'ont pu atteindre le niveau requis doit « descendre » du convoi.

Pour en revenir à la nouvelle ayant fait l'effet d'une bombe, la décision du maître des céans permit de décanter une situation qui frise le chaos. A un certain moment, le pays a l'impression d'avoir affaire à deux ministres de la Communication. Une étrange situation provoquant quelque part des frictions ou des frustrations. D'après les dispositions internationales et universellement reconnues et appliquées, le Gouvernement sous la conduite du Président de la République ou du Premier ministre au cas échéant représente l'Etat. Il parle et signe les conventions et traités nationaux et internationaux engageant la responsabilité de la Nation. Mis à part le chef de l'Exécutif, seuls les ministres sont habilités à s'exprimer officiellement sur les affaires nationales ou internationales au nom de l'Etat et encore faut-il avoir eu, au préalable, la bénédiction du PRM ou à plus forte raison du PM.

Pour le cas de l'espèce dont il est question ici, il appartient au ministre de la Communication de s'exprimer officiellement  au nom du Gouvernement sur des affaires publiques et avec la bénédiction  du Chef. En quoi consiste donc le rôle de la DCRP ? Elle gère la Communication du Président. C'est une responsabilité délicate. Elle est appelée à orienter le Chef de l'Etat, en cas de besoin, sur tous les sujets  d'importance nationale et internationale. La tâche n'est pas de tout repos dans la mesure où le Président, lui-même, maîtrise le secret du métier. Ainsi, elle n'est pas censée donner son avis publiquement que sur ordre exprès du Chef de l'Etat. Le manquement à une telle disposition déclenchera certainement une situation chaotique.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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