Publié dans Editorial

Embarquement immédiat !

Publié le vendredi, 11 juin 2021

Le bilan global de la pandémie de Covid-19 continue sa descente. En dépit d'un certain sursaut ou saute d'humeur du virus, une tendance générale à la baisse ravive l'optimisme. Dans tous les cas de figure, le pays doit s'accommoder à vivre avec. Ce n'est pas le premier cas de virus ni le dernier à avoir pu s'infiltrer dans la vie quotidienne des malagasy, le citoyen lambda a réussi tant bien que mal à s'y faire. Son organisme s'adapte naturellement à lutter et à le repousser.

Des maladies virales ou tropicales, les Malagasy en ont connues et vécues depuis la nuit des temps.  A force du temps, ils finissent par s'y adapter ou s'immuniser. L'exemple de la malaria qui décimait les étrangers débarquant au pays nous aide à mieux le saisir. Les mésaventures mortelles des missionnaires de la « London Missionary Society (LMS) en arrivant au pays au début du XIXème siècle le prouvent. La grippe, l'autre virus, sème la pagaille dans le quotidien des malagasy mais on finit par s'y habituer.

Selon les observateurs et d'après certaines indiscrétions qui filtrent de là-haut, les décideurs vont assouplir sinon libérer le pays des contraintes contre-productives dues à la pandémie. Il n'est pas à exclure qu'une marge de manœuvre significative sera offerte à la population. Le re-décollage de l'appareil « Madagasikara » ne sera plus que question de temps. Et les « passagers » sont priés de faire tout de telle sorte qu'ils soient prêts pour l'embarquement. Mais pour que le décollage réussisse pilote et passagers doivent nécessairement se préparer. Chacun a son rôle déterminant à jouer !

Le pilote vérifie tous les points techniques de l'appareil. De ses compétences dépendent la sûreté du vol rassurant fermement les passagers qui pour la plupart sont assaillis par des vagues d'angoisse ou de certaines phobies du voyage en plein ciel. L'équipage participe concrètement aux préparatifs du vol et ce sous l'ordre effectif du commandant de bord.

Pour ce « vol » spécial qui va décoller incessamment, le pilote se trouve dans l'obligation, pour instaurer un climat de sérénité durant le vol jusqu'à destination, de faire appel à d'autres astuces tout comme un chef cuisinier faisant montre d'autres ingrédients à d'autres recettes afin que la cuisson soit un vrai régal.

Le Chef de l'Etat, le commandant de bord ou le chef cuisinier, pour assurer la réussite du décollage autrement dit la relance du pays fait appel nécessairement à des « ingrédients » indispensables.

Au premier rang des ingrédients incontournables, l'unité nationale. Le Président Rajoelina lance un appel solennel voire de détresse à tout citoyen à conforter l'unité nationale. La relance de l'économie nationale passe obligatoirement par l'union de tous les malagasy, par le ralliement national autour d'une cause commune à savoir le développement. La couleur et les divergences politiques devront se reléguer au second plan. La solidarité et la mobilisation de tous s'érigent en passage obligé menant vers le salut public.

L'optimisme national, un autre ingrédient indispensable. De leur côté, les opérateurs économiques,  des leviers de premier ordre pour la réussite, ont déjà manifesté leur optimisme à une condition que les dirigeants du pays et les concitoyens  y mettent ensemble leur touche.

L'annonce pour l'embarquement immédiat aura lieu incessamment. Nous devons être prêts !

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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