Publié dans Editorial

Quel langage ?

Publié le lundi, 12 juillet 2021

Jour J-1 de la fête nationale française. La Résidence de France accueillera demain 14 juillet des hôtes et des invités de marque dont les Français résidents au pays, pour honorer de leur présence la traditionnelle cérémonie y afférente. Un évènement de taille que les observateurs ainsi que les curieux profanes ne rateront pas de suivre notamment en ce moment particulier où des sujets délicats, Iles Eparses et vaccin, ombragent qu’on le veuille ou non la relation entre les deux pays. Du mensonge de dire que le « ciel est bleu » ou tout est « au beau fixe » entre Madagasikara et la France ! A moins qu’on se livre à des exercices d’hypocrisie où le « sourire diplomatique» est de rigueur. Justement, c’est habituellement le cas surtout en cette période de tension … latente. De toute manière, entre la Grande île et la France, la relation n’a jamais été le grand amour ! Il fallait oser le dire ainsi.
Le fait où l’Assemblée nationale française avait osé franchir le Rubicon ce 6 août 1896 en votant l’annexion de Madagasikara. Un vote écrasant aux pieds la souveraineté de Madagasikara et qui traduit toujours la volonté « impérialiste » de la France. Chose que les autres puissances de l’époque comme l’Angleterre, l’Allemagne ou les Etats-Unis n’ont jamais osé faire à l’encontre d’un pays souverain. Du moment que la France débarqua de force, que les colons exploitèrent sans vergogne les richesses du pays, que la France massacra sans pitié des milliers de patriotes sans armes en 1947, qu’elle continue à annexer une partie du pays et qu’on ose insulter sur la face de la République de Madagasikara,  les Malagasy garderont toujours au fond de leurs âmes des sentiments de contrariété vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale.
Alors, quel langage va-t-on utiliser à la Résidence de France demain ce jour du 14 juillet ? Il va y avoir certainement un échange de discours. Avec quel langage ? Evidemment, il s’agira d’un « langage diplomatique ». Toutefois, la diplomatie a une limite dans le sens où la souveraineté de la Nation est mise en jeu.
Madagasikara réclamait depuis des lustres la rétrocession des îles Eparses dans le giron du territoire de la République Malagasy. La France renie depuis 1960 l’appartenance de ces îles à Madagasikara et rejette jusqu’au bout et avec dédain et acharnement le principe de la rétrocession. Un certain temps, Madagasikara a eu droit à un geste d’insulte de la part de la France du moins de ses dirigeants. Aucun Malagasy qui se respecte ne tolérera et n’acceptera jamais la déclaration provocatrice du président français Emmanuel Macron aux îles Glorieuses « Ici, c’est la France ! ». Il sait pertinemment que Madagasikara a eu gain de cause au niveau des Nations unies.
Et vient cette histoire enquiquinante de vaccin. On dirait que l’Europe, la France en première ligne, s’acharne sur les pays pauvres dont Madagasikara. Des fois, on perd le Nord ! Madagasikara ayant pris acte de la pression indirecte par le biais de l’initiative COVAX se soumet à opter pour le vaccin et choisit le Covishield-Asrta-Zeneca. Mais voilà, l’Europe dont la France renie l’efficacité de ce vaccin.
Ainsi donc, quel langage les orateurs de demain vont-ils emprunter ? Quelle comédie !

Ndrianaivo



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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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