Publié dans Editorial

Grosse épine

Publié le dimanche, 03 octobre 2021

Dépit ! Tout le monde, entendre par monde tourisme et opérateurs économiques évoluant de près ou de loin avec et touristes et simples citoyens, s’apprêtait à être fixé, finalement, sur la date d’ouverture des frontières au terme du Conseil des ministres du mercredi 29 septembre. Mais, niet ! Grosses déceptions disent les uns. Amers constats murmurent les autres. En tout cas, ce fut une désillusion de plus pour des milliers d’acteurs opérant dans ce secteur indéniablement prometteur qu’est le métier du voyage autrement le tourisme.

 

Le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina, assisté du ministre des Affaires étrangères Patrick Rajoelina et du ministre du Tourisme Joël Randriamandranto, laissait entendre que les frontières seraient ouvertes au mois d’octobre si les conditions sanitaires le permettraient. En effet, répondant à une question relative à l’ouverture des frontières, lors de la Rencontre avec les entrepreneurs francophones (REF) à l’hippodrome de Longchamp (Paris-France) la semaine du 24 août, Rajoelina s’engageait à faire le nécessaire sur cette question hautement sensible dès que les conditions soient réunies. Le Président malagasy qui voulait séduire les investisseurs francophones présents à l’assise, notamment français, belges et marocains, à venir investir au pays ne pouvait pas se défiler à la question.

L’Agence américaine de contrôle de la santé publique, dans son rapport classe Madagasikara parmi les 30 pays (Top 30) aux faibles risques à la Covid-19. Un organisme international, reconnu pour son sérieux à travers ses évaluations jugées objectives et habilité à rendre un « verdict », accorde à la « destination Madagasikara » un feu vert. Genre de satisfecit autorisant à l’exploitation.

Les conditions essentielles réunies, du moins selon les observateurs, on ose espérer dans certain milieu, que le régime procédera enfin à desserrer les vannes. On le sait que l’Etat joue la carte de la prudence mais, tout de même, jusqu’à quand ! L’île Maurice, une des îles consœurs, après pratiquement deux ans de confinement, franchit le Rubicon tout en dictant un train de mesures strictes. Bien entendu, pour le cas de la Grande île, les opérateurs touristiques, toutes activités confondues, du pays tirent la sonnette d’alarme, pour la énième fois, à l’intention des tenants du pouvoir, plus précisément auprès du Chef de l’Etat, qu’on fasse le nécessaire. Le secteur touche le bas-fond !

Personne n’est dupe ! La raison qui bloque les décideurs à franchir le cap repose sur le cas désespéré de la Compagnie nationale de transport aérien Air Madagasikara. A vrai dire, il est inconcevable d’ouvrir le ciel en l’absence de notre fleuron national. Une situation inédite ! Cependant, il est également fort regrettable de laisser mourir à petit feu le tourisme national. Un pays comme le nôtre, qui regorge de richesses naturelles endémiques en faune et flore et d’un écosystème unique au monde pour la plupart des cas qui intéressent les voyageurs fortunés, ne peut pas se permettre de fermer … indéfiniment ses portes.

En effet, Air Mad, devenant une grosse épine sous le pied des tenants du pouvoir, exige une mise en route d’un train de mesures efficaces. Le ministère de tutelle doit faire preuve d’ingéniosité afin de pouvoir sortir notre ancienne fierté de sa torpeur. Aucune autre alternative ne se présente à notre portée. Le pays en a assez de cette galère !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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