Publié dans Editorial

Et les hommes !

Publié le mercredi, 20 octobre 2021

Le « Velirano » va ! Il marche vite et fort à telle enseigne que le pays vibre. Les grands chantiers à travers l'île secouent le tranquille et légendaire quotidien des peuples.

 

Constructions des EPP « manarapenitra », des stades aux normes internationales, réfection des routes nationales, régionales et communales, augmentation du nombre des Centres de soin de base dans tous les Districts et des Centres hospitaliers universitaires « manarapenitra », démarrage des grands projets de modernisation et d'extension des villes, etc. Et nombre de réalisations s'ajouteront à la liste qui est déjà longue. Jamais aucun régime précédent ne pouvait rivaliser une telle performance !  Zandry Kely, le maître des céans, affiche toujours la volonté d'aller de l'avant.

Seulement voilà, il est vraiment désolant de devoir poser au final la question suivante « et les hommes dans tout cela ! » Où en est, de cette avancée historique de la concrétisation des Points urgents du « Velirano », le côté humain ? Il fut un temps quand le régime TIM s'efforçait de réparer des routes nationales, certains esprits osaient faire des remarques apparemment bêtes « on ne peut manger des routes ». Une manière de remettre en cause les actions du régime. En fond, la remarque n'est pas dénuée de sens dans la mesure où les dirigeants doivent toujours avoir la présence d'esprit sur les besoins fondamentaux des hommes dont au premier de la liste la nourriture, les logements, etc.  

Il faut axer les efforts sur la consolidation des infrastructures de base du pays mais on ne devrait pas mésestimer les besoins urgents et vitaux des 25 millions de malagasy qui, dans la plupart des cas, végètent dans des conditions d'existence extrême. C'est beau de voir des élèves, dans la campagne reculée, fréquenter des EPP flambant neuf. Mais, avons-nous une idée des conditions de vie auxquelles ces élèves se trouvent. Mangent-ils à leur faim ? Etc.

L'inflation repart de nouveau à la hausse. Le phénomène frappe durement les ménages modestes. Les faibles revenus des agents de l'Etat et salariés du privé ou les simples citoyens peinent à joindre les deux bouts. N'est-il pas temps de revoir les dérisoires rémunérations de ces agents publics et privés. Des fois, l'Etat doit faire des sacrifices pour améliorer, tant soit peu, la vie des concitoyens.

Quelque part, cela sonne faux d'inviter les gens assister à des inaugurations d'infrastructures quelconques alors que ces gens doivent se contenter du strict minimum chez eux à la maison. De même, il est navrant que certains agents de l'Etat fassent des pieds et des mains pour enfin percevoir leurs dus. Le cas du problème à répétition des paiements des bourses des étudiants ou le règlement des émoluments des agents de l'Université (PAT) ou encore du personnel du CNAPMAD soulève des débats. Le commun des mortels ne parvient pas à dénouer le pourtour de la question « pourquoi on arrive à construire de beaux et de grands Stades alors qu'on a toutes les difficultés pour régler le salaire de certains agents de l'Etat ? »

Le Chef de l'Etat Rajoelina Andry, lui-même, l'a reconnu à Ampangabe que les Malagasy se trouvent, ces temps-ci, dans des conditions difficiles. Il faut, selon lui, y remédier rapidement.

Les hommes d'abord ! Une priorité des priorités !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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