Publié dans Editorial

Contrat positif et constructif

Publié le vendredi, 17 décembre 2021

Enfin, le nouveau Terminal international de l’aéroport d’Ivato entre en fonction et Ravinala Airports tourne à plein régime !
Après d’âpres négociations, des mois durant, les deux parties - à savoir l’Etat malagasy et Ravinala Airports - sont parvenus à trouver un terrain d’entente. Un nouveau contrat « win-win » débarque.  Un Contrat positif et constructif selon le vœu de Zandry Kely.
Le nouveau régime Orange issu de l’élection présidentielle de 2018, portant au pouvoir Rajoelina Andry Nirina, candidat du MAPAR, rejette le contrat signé entre les dirigeants du régime Bleu de Rajaonarimampianina Hery d’une part et le Consortium Ravinala dont les principaux investisseurs Méridiam (45 %), Aéroports de Paris - ADP (-35 %), Bouyges Bâtiment international (- 10 %), Colas (- 10 %) de l’autre.
Rajoelina Andry, le nouvel homme fort du pays, écarte d’un revers de la main l’idée de cautionner le Contrat concocté par les dignitaires du régime HVM avec le Consortium Ravinala. Un marché des dupes !
Après minutieuses analyses, les techniciens du ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, de l’époque, sous l’ordre du Président Rajoelina, ont pu détecter au moins 40 points compromettants qui nécessitent de profondes remises en cause dans le Contrat initial. De 2019 jusqu’à la signature du « Contrat remanié » ce mercredi 15 décembre au Palais d’Etat d’Iavoloha, les négociations n’ont pas cessé jusqu’à ce que le principe de « Win-win » soit respecté. Selon les nouveaux maîtres des lieux, les intérêts des Malagasy sont non négociables.
Au moins, quatre points essentiels ont fait l’objet d’amendement et que les dirigeants du régime Orange les considèrent comme inacceptables et donc à réviser. La Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA), point crucial du Contrat initial, a subi d’importantes modifications. Concernant les vols domestiques, elle passe de 20,80 à 18 euros. Pour les vols régionaux et internationaux, de 41,60 à 38 euros. Dans la logique des faits, le coût du billet va connaitre une baisse considérable sinon non négligeable. Visiblement, Rajoelina veut par tous les moyens booster le tourisme. Une légitime préoccupation qui va directement droit au cœur et l’esprit des opérateurs qui, à leur tour, apprécieront le geste. D’autre part, la redevance de stationnement qu’Air Madagascar doit payer dans le cadre du Contrat initial s’élève à 600 millions d’euros. Dans le Contrat remanié, elle est de l’ordre de 60 millions d’euros. Il y a tout de même un grand fossé qui engouffre la Compagnie nationale. La durée de concession prévue à 28 ans dans le Contrat initial a été revue à la baisse. Et la Sofitrans, objet de litige presque jeté dans l’impasse avec Ravinala Airports, s’est trouvé une porte de sortie honorable. En effet, la Sofitrans est maintenue en sa qualité d’actionnaire dans la gestion du « Duty Free ».
Légitimement, on se demande pourquoi les anciens notables du régime HVM ont accepté la concession de nos deux aéroports internationaux, celui d’Ivato et de Nosy Be, dans des conditions dégradantes prévues dans le Contrat initial. En tout cas, il n’y a pas mille autres raisons que les espèces sonantes et trébuchantes qui aveuglent.
Heureusement pour le pays que Rajoelina et son équipe ont su faire respecter les inviolables intérêts des 25 millions de Malagasy et faire valider un Contrat positif et constructif.
Ndrianaivo

 

Fil infos

  • Course pour Tsimbazaza - Une vingtaine de députés renoncent à un nouveau mandat
  • ACTU-BREVES
  • Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end
  • Législatives - L'Opposition peine à concrétiser ses grandes annonces
  • Mission du FMI à Madagascar - Deux appuis financiers importants sur la table des négociations
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Enseignement supérieur - L'université de Fenoarivo -Atsinanana officiellement inaugurée 
  • Administration - Le Président veut des collaborateurs loyaux et efficaces
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

A bout portant

AutoDiff