Notons que l'ancien président de la délégation du Faritany Antananarivo, le Général en retraite Ferdinand Razakarimanana et Brigitte Mroczek, la compagne de Philippe François, quant à eux, jouissent d'un relax au bénéfice du doute. En somme, les deux colonels français en retraite avec l'employé de la Banque centrale et la compagne de Philippe ont « raflé la mise » tandis que le reste se « contentait » de légères peines sinon la libération purement et simplement. Certes, les condamnés pourront encore interjeter appel.
Quoiqu'on dise, l'ensemble du verdict illustre la volonté du Tribunal dans un souci de valoriser l'importance de l'apaisement et de la sérénité en cette veille des Fêtes de fin d'année. Et même, les peines de travaux forcés de 20 ans, de 10 ans et 5 ans infligés aux principaux accusés reconnus coupables correspondent, tout de même, à la gravité du délit, la tentative d'assassinat en jonction avec certains éléments locaux. Inutile de soulever que vouloir attenter à la vie du numéro un du pays, un Chef d'Etat élu démocratiquement, relève quand même d'une effronterie. Un comportement qui foule aux pieds toute la dignité de tout un peuple voire de la Nation entière. Un geste impardonnable au regard de la souveraineté nationale. Il est impensable pour un citoyen français de concevoir qu'un quidam de l'extérieur veuille attenter à la vie de son Président de la République. Une macabre éventualité qui risque de provoquer le tollé général de quelles que soient les sensibilités politiques du pays. Un scandale politique et une atteinte à la souveraineté nationale que personne en France ne peut accepter ni tolérer.
Il paraît que les Juges ont bien voulu faire la part des choses en séparant les « mauvais grains » des grains « récupérables ». En effet, il faut « isoler » les grains nuisibles des grains encore susceptibles à formater pour le bien de la communauté sinon pour être utiles à la société.
Dans cette l'ambiance électrique que traverse le pays, le régime opte pour la priorisation de l'apaisement au profit de la sérénité. Le contexte qui prévaut exacerbé par l'inflation étranglant la population, les coupures sauvages d'eau et d'électricité irritant les usagers, l'insécurité aggravante, la pauvreté extrême et surtout l'explosion de la Covid-19 (troisième vague) exigent de la part des dirigeants la délicatesse à ménager la chèvre et le chou. Le plus important pour l'heure consiste à avoir en main le contrôle de la situation. Aucun dérapage, dans les deux sens, ne sera autorisé.
Ceci étant, l'apaisement fait partie de ces denrées rares à entretenir. Tout geste de provocation de la part de qui que ce soit sera fatal pour tout le monde. Soyons vigilants et gardons notre calme !
Ndrianaivo