Publié dans Editorial

Que la fête soit !

Publié le vendredi, 23 décembre 2022

Trêve des Confiseurs s’impose ! Acteurs politiques, tenants du pouvoir et membres actifs de telle ou telle formation politique, se doivent de respecter le minimum voulu par la pratique républicaine selon quoi on laisse apprécier la joie de la fête familiale qu’est Noël. Des fêtes « importées » soit. 

L’apparition de la célébration de la Nativité en Imerina et plus tard dans les régions côtières coïncidait étroitement avec l’arrivée des Missionnaires au pays. Leurs épouses s’évertuaient à apprendre les « tsianjery », les saynètes sur la naissance du petit Jésus à Bethléem et les merveilleux chants de Noël le jour et la date (25 décembre) qu’ils ont imposés d’ailleurs. Et de cela s’ajoute cette légende de Père Noël qui se transmet d’une famille à l’autre. Ce fut une ferveur familiale voire populaire. Chacun de nous garde en soi un beau souvenir d’enfance dans le petit coin des mémoires cette joie indescriptible de la fête de Noël. Une joie et un engouement que les commerçants et autres hommes d’affaires ont savamment exploité parfois indument.

La Trêve de confiseurs date du XIX ème en France. Période s’étalant entre le Noël et le Nouvel An. Période de l’année généralement dédiée au repos. Les confiseurs qui durant l’année travaillent dur se donne l’opportunité de se reposer. L’Assemblée nationale, de l’époque et valable jusqu’à ce jour part en vacances, ainsi que la plupart des Institutions de la République à l’image de la Justice. Des Sociétés ou entreprises cadrent pour le congé annuel oendant les fêtes de fin année.

De fait, le phénomène s’étend à d’autres activités dont la politique. C’est le moment privilégié de l’année où les chamailleries se taisent. Etant une fête réservée à la famille, les acteurs politiques s’observent le temps de mettre tout en sourdine les zizanies. Les membres de Gouvernement se permettent un temps soit peu à petit moment de recul sinon de retraite. Tout le monde se met en vacances et fait profil bas !

En France, la « trêve des confiseurs » trouve généralement sa lettre de noblesse. Tenants du pouvoir et opposition de droite ou de gauche, centristes, extrême droite ou extrême gauche, disparaissent de l’écran du radar de la politique. Tout juste le temps de se retrouver sinon de se ressourcer en famille.

Dans les pays anciennement colonisés où cette tradition a été « importée » voire « imposée », le respect de la « trêve de confiseurs » est relatif. Dans le monde arabe et donc musulman, un monde à part. Les empreintes du christianisme se voient leurs influences très limitées ou nulles. Noël et fin d’année, calendrier grégorien, n’ont pas assez d’impacts pour les pays arabes.

A Madagasikara, les acteurs politiques en particulier ceux évoluant dans la sphère de l’Opposition ont du mal à honorer la « trêve des confiseurs ». Toujours en quête de crédibilité, les activistes du RMDM, du TIM ou d’autres en perte de vitesse ne lâchent jamais toutes les occasions qui se présentent pour tirer des boulets rouges. Les dirigeants au pouvoir vu l’urgence des problèmes n’ont pas pratiquement le temps de se reposer.

Dans tous les cas de figure, il faut bien qu’on se donne le temps de se réjouir en famille. Que la fête soit !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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