Publié dans Editorial

Et à sec !

Publié le dimanche, 25 décembre 2022

Noël dans le noir et à sec ! L’autre fois, dans les éditions précédentes, nous avions dû déplorer la fréquence invétérée des délestages, les récurrentes coupures du courant qui, au final, nuisent misérablement au bon fonctionnement des activités ménagères, professionnelles et même industrielles. Il arrive souvent qu’on devait subir à rester dans le noir des heures durant. Et dans la journée, les appareils ménagers d’utilité quotidienne du genre réchaud électrique, le frigo, le fer à passer, bouilloire, etc. sont dans l’arrêt obligatoire.

Des ateliers de soudure, des salons de coiffure, des cybercafés, des ateliers de réparation nécessitant l’usage du courant électrique le jour comme de nuit cessent de tourner. La liste est exhaustive ! Au final, c’est le pays qui se trouve aux arrêts, qui paie la lourde facture. Une perte sèche pour les petites et moyennes activités économiques qui, soulignons-le, représentent la forte majorité des activités économiques du pays notamment en cette période de fin d’année. Les pauvres habitants d’Itaosy, d’Ampefiloha ou d’Andravoahangy n’en peuvent plus. La galère dictée par la JIRAMA dépasse leur patience. A maintes reprises, ils ont manifesté dans le bruit leur ras-le-bol ! Mais, il ne s’agit pas de quelques quartiers de la Capitale, c’est toute la ville et périphéries qui vivent le même calvaire.

Et comme le malheur n’arrive jamais seul selon un adage populaire, les coupures d’eau viennent s’ajouter à la triste liste pour assombrir davantage l’horizon. C’est la galère ! La coupe est pleine ! A la maison, les mères de famille se plaignent du robinet de cuisine ou de la pomme de douche à … sec. Pour les chanceux qui ont des bidons ou autres chez soi et habitent pas loin des bornes-fontaines du Fokontany, ils peuvent éventuellement courir et faire la queue. Encore faut-il se faufiler à travers les foules compactes des marchés de Noël. L’eau coule aux compte-gouttes. Mais quel supplice la JIRAMA nous fait- elle endurer ?

Où en est-on sur la nomination de nouveaux hauts de la compagnie nationale d’eau et d’électricité ? Le directeur général est-il déjà en place ou non ? Lors de l’inauguration de la Centrale hydroélectrique de Farahantsana (Mahitsy) du Tozzi Groupe de Madagasikara (TGM) le 1 er décembre, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures annonçait sans ambages qu’ils vont procéder, ce lundi qui vient, à la nomination des hauts de la JIRAMA qui donc va accélérer l’amélioration des services. Mais jusque-là pas de nouvelles sérieuses ou plutôt rassurantes. On n’est qu’au stade des supputations. De toutes les façons, on s’habitue aux vaines promesses et aux engagements manqués de Faravohitra sinon de la part du premier responsable du département de tutelle. 

C’est tout de même inacceptable de devoir passer Noël à sec ! On en doute fort que le phénomène ne se perdure jusqu’aux préparatifs des fêtes de fin d’année et qu’on va inaugurer la nouvelle année à … sec et ainsi entamer 2023 sans eau ! Pour une galère, c’en est une de vrai. 

Sans vouloir s’appesantir sur les impacts psychologiques, il va falloir qu’on soit conscient des effets délétères sur le plan politique de tels  manquements répétés tout en se durcissant. 

Certes, la fête fut seulement ... il a fallu déployer des efforts herculéens.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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