Publié dans Editorial

De l’autosuffisance

Publié le lundi, 26 décembre 2022

S’il est un domaine par où chaque pays dit en développement ou « pays pauvre » tout court  bute c’est l’autosuffisance. En fait, atteindre le niveau d’autosuffisance dans tous les domaines relève d’un parcours de combattant que seules les Nations dites de « grandes puissances » peuvent se le permettre d’endosser l’habit. De l’autosuffisance financière à l’autosuffisance technique ou technologique en passant par l’autosuffisance militaire pour atterrir à l’autosuffisance alimentaire !
Etre autosuffisant signifie avoir l’indépendance ou l’autonomie d’action dans un domaine précis. L’autosuffisance financière traduit une disponibilité d’une marge de manœuvre financière sans avoir à recourir sinon avoir la contrainte de passer par le circuit des prêts ou d’assistance financière auprès des pays tiers, des organismes dispensateurs de crédits tels le FMI ou la Banque mondiale ou d’autres Banques (BAD) ou la Banque européennes, etc., des bailleurs de fonds directs privés ou traditionnels. Il s’agit d’un défi majeur auquel les pays d’un niveau économique aléatoire comme Madagasikara éprouveront toujours de grandes difficultés pour le maîtriser. Quand un pays dispose les moyens matériels et financiers de sa politique de développement nécessaires, on peut le dire sans hésitation qu’il est autosuffisant. Mis à part les Etats riches en pétrodollars à l’instar des pays du Golfe persique, seule une poignée de pays qualifiés de « puissants » ou de « grande puissance » peuvent avoir les moyens suffisants pour accroître davantage leurs richesses. Entre autres, les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, l’Angleterre ayant la possibilité de venir en aide financièrement aux autres.
De l’autosuffisance technologique. C’est un domaine privilégié des pays dits « développés ». Ils ont l’apanage des progrès scientifiques hérités des grandes découvertes des XVIII ème et XIX ème siècles. En effet, la maîtrise des avancées et des progrès de la science et de la technologie offrent aux pays dits « avancés » l’opportunité d’avoir entre leur main les grands moyens techniques et technologiques leur permettant de dominer le monde. Et de là, on franchit le seuil de l’autosuffisance technique et technologique. Un avantage non négligeable conférant au niveau des pays puissants.
De l’autosuffisance militaire. Il va de soi que l’autosuffisance financière et technologique conduit les pays riches à la puissance militaire sur le plan mondial. Et le marché des armes est une source de puissance économique et financière que seuls les grands pays riches et développés ont l’apanage de la faire.
De l’autosuffisance alimentaire. Le point culminant sur lequel repose le concept d’autosuffisance revient à l’autosuffisance alimentaire. Le point d’achoppement de tous les pays en développement ou plutôt pauvres. Des pays émergents comme l’Inde, le Brésil, le Viet Nam, le Pakistan ont atteint d’une manière ou une autre leur autosuffisance alimentaire. A l’état actuel de leur situation, ils nourrissent la population locale et parviennent à exporter certains produits alimentaires comme les céréales ou autres. Un pays est donc dit autosuffisant alimentairement quand il est capable de nourrir son propre peuple et a les moyens d’exporter.
Madagasikara se débat jusqu’à présent à se débarrasser du cercle vicieux de la dépendance alimentaire. Autosuffisante dans les années 70-80, la Grande île recule et ne parvient plus à nourrir sa population.
Le Chef de l’Etat Rajoelina se donne un défi personnel à « libérer » le pays de cette dépendance humiliante au plus tard en 2025.

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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