Publié dans Editorial

Mission de trop !

Publié le jeudi, 27 juillet 2023

A quoi rime ce remue-ménage politico-diplomatique ? La SADC (South Africain Development Community) dépêche une équipe de fonctionnaires à Madagasikara. Officiellement, il s'agit d'une mission d'évaluation et d' « auscultation » de l'état de santé, de la température de l'ambiance politique plutôt du contexte politique en cette période proche des échéances du novembre 2023. 

Selon Tichème Dlamini, juge de son état, chef de mission et surtout en sa qualité de président du conseil consultatif électoral, leur présence dans le pays consiste à constater de visu les réalités politiques qui prévalent dans le pays et ce à deux mois du coup d'envoi du processus effectif, de la campagne électorale entre autres. Le mode opératoire priorisé repose sur les consultations des acteurs politiques majeurs, sans distinction, tout en axant l'approche sur l'évaluation  de l'évolution de la situation notamment après la dernière mission. 

Les observateurs politiques s'interrogent sur la pertinence exacte de la mission de la SADC ? Rien n'a changé d'un iota sur les positions adoptées des tenants du pouvoir et ténors de l'Opposition. Chacun de son côté ! On campe sur sa position.

En gros, les opposants au régime en place n'ont de cesse de réclamer la tenue d'une « consultation nationale » et cela d'après eux pour tenter de trouver une issue apaisée aux problèmes qui pèsent sur l'avenir à court et à moyen terme et également à long terme des Malagasy. Les dirigeants en place jugent l'inadéquation de la démarche des grosses têtes de l'Opposition par rapport aux réalités. D'autant que l'éventuelle consultation ou conférence nationale devrait aboutir, le vœu inavoué d'en face, à la mise en place d'un Gouvernement de consensus national ou d'union nationale, c'est selon, où toutes les composantes du microcosme politique devraient participer. C'est-à-dire le partage de gâteau que le régime Orange écarte d'un seul revers. Le Gouvernement affirme et réaffirme qu'il n'y a aucune crise qui justifie la démarche de l'Opposition. D'autres éléments de l'Opposition fustigent le processus en amont des préparatifs des élections. Ils redoutent en particulier de la manière avec laquelle la liste mère a été établie. Ils pointent du doigt la volonté affichée des tenants du régime à organiser coûte que coûte les élections soit du novembre ou d'autres malgré, selon eux, les supposées défaillances tant décriées. La ténacité d'une part et les entêtements de l'autre côté se cristallisent en deux blocs non négociables.

Et puis vient cette histoire, source de polémique, de double nationalité qui sème la pagaille. On voulait couper par tous les moyens l'herbe sous le pied du Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina. Des coups bas en règle !  Des placages par derrière et des attaques de front ! L'objectif à atteindre n'est autre que la disqualification du candidat en puissance du TGV en la personne de Rajoelina Andry. On sait pertinemment que tous les micmacs seront voués à l'échec et contribuent, au contraire, à la réussite de Zandry kely.

En tout cas, le statu quo qui prévaut ainsi n'est pas un secret pour tout le monde. La SADC non plus n'est pas sans savoir l'état actuel de la chose. De toutes les manières, une telle mission, de trop, ne parviendra pas à fléchir la position de chaque camp. Il vaut mieux laisser au peuple le soin ultime d'en juger.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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